EXPRESSO Le Département face à la pénurie de médecins

Ce vendredi, en conseil départemental, le nouveau plan Santé (2024-2027) a été adopté. L’occasion donnée aux élus de débattre sur le manque de médecins.
Notre département n’a plus assez de médecin pour répondre aux besoins de la population… C’est le triste constat dressé par le Conseil départemental, ce vendredi, en séance publique : « Avec 81 médecins pour 100 000 habitants, soit un praticien pour 1 234 habitants, la densité médicale est très faible ». Des données recueillies de L’observatoire interrégime des situations de fragilité datant de 2023.
Que prévoit ce plan ?
À Nîmes, 107 médecins ont été recensés contre 22 sur le canton alésien. En parallèle, entre 2020 et 2023, la population gardoise a augmenté de 12 000 habitants avec que le territoire perdait 51 médecins. Conséquence : 65% des Gardois, selon la collectivité, déclarent avoir des difficultés à se soigner et 30% renoncent à des soins en raison du coût et du délai d’attente.
« Bien que la santé soit une compétence de l’État, nous avons décidé d’agir », souligne la présidente PS Françoise Laurent-Perrigot et son premier vice-président chargé de l'Autonomie des personnes âgées, Christophe Serre. Le plan du Département s’inscrit dans celui du Schéma des solidarités (2024-2027). À l’intérieur, la collectivité s’engage à soutenir, à la fois dans l’investissement et le fonctionnement, les structures de santé.
Elle prévoit aussi une bourse et des indemnités aux internes et autres jeunes docteurs signataires de la convention d’engagement à exercer dans les zones fragiles du territoire. À noter également que le Département prévoir une journée de la santé et se pose en « vigie » afin d’analyser l’évolution de la population médicale.
La politique gouvernementale remise en cause
L'opposant et président du groupe des Centristes, Philippe Ribot, ne manque pas de piquer : « À l’époque, vous m’aviez dit que le Département n’était pas compétent… Aujourd’hui, après trois ans de maturation, nous sommes ravis que ce plan santé voit le jour. » Pour l’élu ex-LR du canton de Saint-Gilles, Eddy Valadier, si notre département est attractif, « les enjeux de santé seront probablement un nouvel élément d’attractivité. Il ne suffira pas d’avoir du soleil et des collèges. Nous sommes à l'aube d'une guerre concurrentielle entre les collectivités pour attirer les médecins. »
L’élu départemental de la Grand’Combe, Patrick Malavieille, s’inquiète, avec « les 5 milliards d’euros d’économies décidées par le Gouvernement, les moyens ne sont pas au rendez-vous ». L’élue du canton de Roquemaure, Nathalie Nury, dont la fille fait des études de médecine, y va aussi de son commentaire : « Les universités n’ont pas les moyens de former plus de médecins… Aujourd’hui, les études sont plus difficiles et les parlementaires ont voté une année de plus d’internat pour les généralistes. »
Au Département, si la compétence santé n'est pas officielle, les élus devront y prendre leur part pour répondre aux besoins de leurs administrés. Reste la sempiternelle question des moyens...
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