Publié il y a 23 jours - Mise à jour le 18.09.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 261 fois

EXPRESSO Ligne à très haute tension : des opérations « coup de poing » à venir ?

Suite au conseil communautaire hier soir, les élus ont reçu l’Association de sauvegarde de la terre d’Argence

Suite au conseil communautaire hier soir, les élus ont reçu l’Association de sauvegarde de la terre d’Argence

- Coralie Mollaret

Les élus de la CCBTA (Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence) ne décolèrent pas. Face à l’association Asta, combattant le projet, le président Juan Martinez n’a pas exclu de mener des actions « coup de poing ». 

« Je suis farouchement opposé à ce projet. J’ai refusé de rencontrer RTE parce que, dès le départ, je savais que c’était nous. Maintenant, il faut aller au rapport de force et ne pas exclure des actions coup de poing », a lancé d’un ton grave Juan Martinez. Hier soir, après le conseil communautaire de Beaucaire Terre d’Argence, les élus ont rencontré les membres de l’association Asta dont Luc Perrin, par ailleurs élu d’opposition de la mairie de Beaucaire. 

Le Beaucairois est, comme Juan Martinez, très inquiet. Le 27 septembre, dans le cadre de la concertation dite Fontaine, le choix du tracé d’une nouvelle ligne à très haute tension, soit 400 000 volts, sera arrêté. Les acteurs locaux savent que celle-ci passera par le Gard, reliant Jonquières-Saint-Vincent à Fos-sur-Mer. L’ambition de RTE, porteur de projet, étant de décarbonner le territoire Fosséens et développer l’énergie hydrogène. 

Sauf que les opposants mettent en avant le fait que cette nouvelle ligne défigurera le paysage gardois tout en impactant la faune et la flore du territoire. Luc Perrin n’est toutefois pas qu’un opposant : « Nous avons proposé un projet alternatif : fabriquer de l’hydrogène à Aramon. Aujourd’hui, Fos se garantit un développement économique, mais au détriment de qui ? » Sur ce dossier, l’ensemble des élus de Terre d’Argence sont unanimes. 

Les agriculteurs prêts à y aller 

Le nouveau maire de Beaucaire, Nelson Chaudon, a même pris un cabinet d’avocat pour les accompagner dans leurs démarches : « On est clairement dans une guerre ! Il faut leur faire peur ! » Selon Juan Martinez, les professionnels, notamment les agriculteurs, seront plus faciles à mobiliser.

L’association a demandé au président d’alerter le Conseil départemental et l’ensemble des parlementaires. « Nous avons aussi l’impression que la Camargue à un peu lâché le combat… », affirme Luc Perrin. Si Juan Martinez a promis de « contacter ceux qu’il connaissait au Département », il a également indiqué qu’il n’était plus conseiller départemental. Autrement dit : l’ensemble des élus, particulièrement les conseillers départementaux RN Jean-Pierre Fuster et Élisabeth Mondet, doivent prendre leur part.

Quant aux agriculteurs, le président de la FDSEA, David Seve, l’assure : « S’il faut se mobiliser, on le fera ! Dans ce dossier, j’ai l’impression que l’on veut aller très vite et passer un peu en force. »

Coralie Mollaret

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