« Condorcet rêvait d’une éducation nationale qui favorise l’accès à la culture pour tous. Où en sommes-nous aujourd’hui ? » C’est le message que l’on a pu lire sur les grilles du collège Condorcet à Nîmes, en haut du quartier de Pissevin. Créée en 2019, l’association Stand’Hop propose des cours de danse pour les enfants et adolescents. Une action pour laquelle elle bénéficie d’une subvention, au titre de la politique de la Ville. 

Seulement, « pendant les périodes de froid, il est difficile, voire impossible de donner des cours dans notre local », assure Maoulida Velou, fondateur de l’association et danseur professionnel. Alors, le jeune homme de 24 ans s’est tourné vers le Conseil départemental - gestionnaire des collèges - pour que la salle de danse du collège Condorcet soit mise à disposition les mardis et vendredis de 18h à 21h. 

Mais les jeunes se sont heurtés au refus de la collectivité. Jointe par nos soins, la vice-présidente chargée des Collèges, Nathalie Nury, n’a pas répondu à nos sollicitations, tout comme le cabinet de la présidente Françoise Laurent-Perrigot. Selon nos sources, le Département aurait proposé à l’association la salle Simone-Veil à Valdegour : « C’est impossible. À cause du trafic de drogue, les jeunes de Pissevin n’iront pas à Valdegour et les jeunes de Valdegour n’iront pas à Pissevin. »

À mi-chemin entre les deux quartiers, le collège de Condorcet aurait donc été la bonne solution. Une solution pour une situation qui, malheureusement, est délétère pour ne pas dire déplorable.