Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.02.2023 - Coralie Mollaret  - 2 min  - vu 1865 fois

EXPRESSO Ordures et encombrants à Pissevin : comment en finir ?

(Photo : Coralie Mollaret)

À Pissevin, entre dealers et ordures ménagères, la rue Lulli en bas des tours Wagner a perdu de sa superbe.

Les Nîmois pur sucre ne cessent de relater leurs souvenirs d’appartements splendides des tours Wagner. Aujourd’hui, l’ambiance du quartier Pissevin a changé… Les quatre bâtisses se sont dégradées, en raison d’impayés de plusieurs propriétaires. Dans le cadre de la rénovation urbaine, une enveloppe de 10 M€ a été débloquée pour des travaux d’urgence : « Ils concernent les parties communes : mise en place de colonnes de désenfumage et de colonnes pour permettre aux pompiers de se bancher en cas d’incendie », souligne Olivier Bonné, conseiller municipal délégué à la rénovation urbaine.

Élu pour la première fois sur la liste de Jean-Paul Fournier en 2020, le quinquagénaire a conscience d’avoir hérité d’un dossier compliqué : « quand je m’investis dans quelque chose, je le fais à fond ! » La semaine dernière, l’élu a visité plusieurs appartements des tours Wagner. Ces derniers ont été rachetés par la SPL Agate (Société publique locale) afin d’être remis en état puis reloués. L’objectif ? Renflouer les caisses des syndicats de copropriété : « Pour l’instant, la SPL a racheté 30 appartements sur les 60 prévus », indique Éric Ducci, chargé des affaires foncières à la SPL.

À droite, le conseiller municipal délégué à la rénovation urbaine, Olivier Bonné
À droite, le conseiller municipal délégué à la rénovation urbaine, Olivier Bonné • (Photo : Coralie Mollaret)

La méthode est rodée : « Nous nous entendons sur un prix avec les propriétaires menacés d’une saisie immobilière. Du prix de vente est déduit les impayés à la copropriété. » Cette opération vise « à rendre l’offre locative plus attractive ». Seulement un autre problème gangrène le quartier : la saleté avec la présence d’encombrants et autres détritus. « Certaines entreprises de maçonnerie viennent jeter leurs déchets », se désole Olivier Bonné. Sans compter les pouvelles renversées par les dealers pour empêcher la police de circuler. 

« Aujourd’hui le trafic de drogues de la galerie Wagner représente 25 000€ par jour », lance l’un des acteurs du logement. Le 30 mars, une nouvelle réunion est prévue en mairie avec la présence des services de Nîmes métropole. « Nous avons un vrai problème avec la rue Lulli », commente une source à l'Agglo, « nous ramassons les encombrants et les poubelles mais pas les poubelles renversées qui sont du ressort de la ville. Après, nous avons beau passer, les incivilités persistent… En 2022, plus de 1 000 interventions ont été effectuées dans le quartier de Pissevin ! ».

Quelle(s) solution(s) trouver ? Dans le cadre du renouvellement du marché de la collecte des déchets en mars, l’Agglo a crée une prime pour la suppression des points noirs. Le quartier de Pissevin et le rue Lulli en faisant malheureusement partie.

Coralie Mollaret

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