Vêtements, transports, restauration, etc. Les frais de représentation engagés par les élus et en particulier les maires sont aujourd'hui épinglés dans plusieurs villes de France. Et particulièrement à Paris. Même si elles sont justifiées, ces dépenses interrogent. Et pour les opposants aux exécutifs, cela devient un argument de campagne à l'approche des élections municipales. La question est de savoir si les différents premiers édiles sont dans l'illégalité. Pas si sûr, même si les montants peuvent choquer une partie de la population. En ce qui concerne le maire de la capitale du Gard, l’association Transparence Citoyenne a souhaité en savoir plus. Elle s'est confrontée à un mur comme à Dijon, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Perpignan, Reims ou encore Saint-Étienne. Face à la menace d'une épreuve devant le tribunal administratif, Jean-Paul Fournier s'est donc exécuté. Il a bien fait. D'autant qu'à part son aller-retour à Riyad (Arabie Saoudite) pour ramener avec lui l'inscription Unesco de la Maison Carrée en 2023, il semble ne pas avoir abusé des fonds publics. Et si cela avait été le cas ? Vu le caractère imprécis de la loi sur le sujet, il n'aurait pas été beaucoup embêté. En effet, l'octroi d’une indemnité pour frais de représentation est parfaitement légal et son montant laissé à la libre appréciation du conseil municipal. Il n'y a aucun plafond, ni barème particulier. Et le spectre des dépenses est très large. Dans l'exercice de ses fonctions, et dans l'intérêt de la commune, un maire peut donc faire supporter des frais de toutes natures. La seule obligation : conserver les justificatifs de toutes les dépenses. Des documents qui peuvent être rendus publics et utilisés dans le cadre d'un contrôle, par exemple de la Chambre régionale des comptes. Ou devant un tribunal administratif. Reste à savoir, pour éviter tout fantasme, s'il ne serait pas utile de définir à l'avenir le périmètre des dépenses. Et, en période de vaches maigres, un montant maximum à ne pas dépasser en fonction de la strate de la commune. Sans oublier que l'utilisation des deniers publics reste une possibilité, pas un droit. À Nîmes, comme ailleurs, il est à espérer que les prochains maires l'auront bien en tête…
Publié il y a 2 h -
Mise à jour le 28.10.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Frais de représentation des maires : où mettre le curseur ?
Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes, et Mary Bourgade, adjointe déléguée à l’inscription Unesco et au Patrimoine antique à l'aéroport de Paris avant de monter dans l'avion pour un vol direct vers l'Arabie-Saoudite.
- Photo DR Objectif GardEn ce qui concerne le maire de la capitale du Gard, l’association Transparence Citoyenne a souhaité en savoir plus.
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Abdel Samari