Hier mercredi était une journée pleine d'enseignement sur le plan politique à Nîmes à quelques mois des municipales. La Gauche annonce un rassemblement contre l'extrême-droite à l'occasion de la venue du président du Rassemblement national Jordan Bardella à la Grande Bourse dimanche. Dans le même temps, Julien Plantier rencontre le maire très à droite Robert Menard à Béziers pour parler de la sécurité. Et Olivier Jalaguier, à la tête d'une agence de communication nîmoise, confirme nos informations dans l'interview politique du matin sur Objectif Gard. Oui, il mettra son activité professionnelle et son talent de communicant politique au profit de Franck Proust. Cette dernière nouvelle a fait l'effet d'une bombe à droite. Comment cela ? Franck Proust va se faire conseiller par une personnalité qui prône l'union des droites avec le Rassemblement national et Zemmour ? "Pas du tout" répond le candidat officiel de Jean-Paul Fournier qui a pris son téléphone pour appeler notre rédaction. "Olivier Jalaguier est à la tête d'une des agences parmi tant d'autres qui s'est occupé de notre logo et de notre slogan. Rien d'autre." Circulez, il n'y a rien à voir ? "C'est comme si on avait reproché à un candidat de faire appel au publicitaire Jacques Séguéla" rajoute un proche de Proust. Le premier adjoint reprend la parole : "Je ne cautionne pas les propos de M. Jalaguier. Ce n'est pas en phase avec mes idées politiques, car je suis contre l'union des droites. C'est pour cela qu'il n'est pas mon conseiller politique. J'ai un directeur de campagne, c'est M. Frederic Escojido." Point final, on pourrait rajouter ! Pas tout à fait. Parce qu'en réalité, c'est tout le sens de la campagne que veut impulser Franck Proust : ouvrir largement le spectre politique du centre gauche à lui. D'ailleurs, son slogan que l'on a découvert dans sa lettre aux Nîmois est parfaitement explicite : ce sera « Tout Nîmes ». Mais sans les extrêmes. Et les excès. Bien au contraire, il se présente comme un pôle de « stabilité, d’écoute et d’autorité » avec une « équipe nouvelle, compétente et déterminée. » Un premier nom avait circulé, celui de Jean-Paul Boré. L'homme de gauche était ouvert à la discussion pour participer au projet de Franck Proust. Il est refroidi depuis hier par l'irruption d'Olivier Jalaguier. Est-ce qu'il est davantage rassuré ce matin à la lecture de cet éditorial ? Il sera plus sur ses gardes. Il a bien raison. Cette campagne des municipales à Nîmes réserve probablement d'autres bonnes ou mauvaises surprises…