Publié il y a 3 h - Mise à jour le 18.06.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 178 fois

L’IMAGE DU JOUR Il y a 30 ans, la gauche emportait les municipales à Nîmes

Les anciens élus de la ville de Nîmes ont célébré les 30 ans de leur victoire aux élections municipales de 1995. À l’époque, la « gauche plurielle » avait arraché la gouvernance de la ville à la droite. Trente ans plus tard, un tel scénario peut-il se reproduire ? 

Alain Clary, Alain Fabre-Pujol, Catherine Bernié-Boissard, Sylvette Fayet, Jérôme Puech… Ce matin, les anciens élus de la ville de Nîmes ont célébré les 30 ans de leur élection, en déjeunant au Wine Bar. C’était le 18 juin 1995. « Je me souviens de la descente de la rue, de la place Belle-Croix où se trouvait notre permanence, jusqu’à la mairie… On déambulait ensemble, dans la joie », se remémore Catherine Bernié-Boissard.

« Près de 15 heures de négociation » 

Cette victoire, ils la doivent à la conjonction de plusieurs facteurs. D’abord, un certain désamour envers Jean Bousquet, maire sortant, dont une partie de l’équipe avait rallié le centriste Camille Lapierre. La gauche était aussi parvenue à s’unir : « L’idée a été évoquée, un jour, route d’Uzès, entre le communiste Wladimir Guiu et moi, le socialiste Bernard Finiel », confie ce dernier. L’union a été un combat : « Il a fallu près de 15 heures de négociation au Prolé pour se mettre d’accord sur la liste. Puisqu’il s’agissait d’un communiste, Alain Clary, en tête de liste, il fallait accorder un peu plus de place aux socialistes. Il y avait aussi des débats sur la part à réserver à la société civile, et sur ceux qui allaient l’incarner. » Sans compter qu'il y avait eu « une liste conduite par le socialiste François Brugueirolle, tête de liste des socialistes six ans auparavant et qui avait été conseiller général du premier canton », commente l'une de nos sources.

Avant/Après : il y a 30 ans, la gauche unie emportait les municipales à Nîmes
Avant/Après : il y a 30 ans, la gauche unie emportait les municipales à Nîmes • Coralie Mollaret

Nîmes aurait été le « laboratoire de la gauche plurielle », d’après Lionel Jospin en 1997. La liste Union pour Nîmes avait été répartie en trois tiers : un tiers pour les communistes, un tiers pour les socialistes et un tiers pour la société civile. Un tel scénario pourrait-il se reproduire à l’approche des municipales 2026 ? Si le repas visait à jeter un regard dans le rétroviseur, les discussions se sont forcément tournées vers l’avenir.  Cette fois-ci, la gauche ne part pas unie : la liste probablement conduite par le communiste Vincent Bouget devrait être en concurrence avec celle de La France insoumise.

Lors d'un meeting en 1995
Lors d'un meeting en 1995 • Droits réservés

Ancien premier adjoint, Alain Fabre-Pujol ne voit pas la situation sous cet angle : « LFI est-elle encore de gauche ? Elle ne respecte pas le concept de laïcité, pourtant fondateur à gauche. Elle rejette l’universalisme républicain en favorisant les logiques communautaires… » À la sortie du restaurant, l’ancienne élue Jany Arneguy distribuait un tract annonçant la restitution, demain soir à la halle des sports, des conclusions des différentes réunions publiques du candidat - toujours pas déclaré - Vincent Bouget.

Coralie Mollaret

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