Thierry Agnel fait partie des petites mains œuvrant à la tenue d’un conseil municipal réussi. Ce samedi 27 septembre marquait son dernier conseil municipal. Chef des assemblées depuis 2012, le fonctionnaire de 67 ans arrive en fin de carrière : « C’est le moment où tu reçois un recommandé, à la maison, pour te dire que tu es trop vieux... », s’amuse-t-il, tout en reconnaissant qu’avec l’âge, « on n’a pas vraiment la même réflexion, ni les mêmes facultés. »
Près de 98 conseils, 5 000 délibérations corrigées
Son poste à l’hôtel de la rue Dorée est stratégique : « Les services nous envoient les délibérations pour les vérifier et les mettre en forme. » À ce titre d’ailleurs, laisse échapper, taquin : « Parfois, avec les services, c’est compliqué… Ils ont leur jargon. On leur explique quand même qu’il faut faire des phrases puisque leurs textes sont lus par les élus… » La rédaction de chaque délibération répond à une règle scrupuleuse : « En dire suffisamment sans en dire trop… » Ah bon ? « Il faut qu’il y ait suffisamment d’informations pour que les élus puissent voter, mais pas trop, sinon il y a trop de questions. Trop de détails, ça alimente les questions ! »
Entré dans les années 90 à la ville de Nîmes, le fonctionnaire sera passé par le centre social Jean Paulhan, le service d’état civil, des sports, celui des foires et marchés… Mais c’est sans doute aux assemblées que sa fin de carrière fut la plus enrichissante : « Les moments les plus stressants, ce sont lors des élections… J’ai vécu deux élections du maire, Jean-Paul Fournier, ainsi que ses adjoints. » En 98 conseils municipaux et 5 000 délibérations corrigées, une seule a été rétorquée : celle de la nomination d’Olivier Bonné et Emmanuel Carrière au rang d’adjoint. Le problème ? « Nous n’avions pas pris une délibération, en amont, pour modifier le nombre total d’adjoints de la ville de Nîmes », explique-t-il.
Une retraite politique
À la retraite, que va faire Thierry Agnel, par ailleurs cadre LR, responsable de la deuxième circonscription du Gard et élu de la ville d'Uchaud ? « Je suis déjà bien occupé avec la gestion de l’EPTB Vistre Vistrenque (Établissement Public Territorial de Bassin) », poursuit-il. Le syndicat qui pilote le troisième plan de lutte contre les inondations, appelé PAPI 3. Premier adjoint de la ville d’Uchaud, Thierry Agnel, par ailleurs premier vice-président de l’intercommunalité Rhony Vistre Vidourle, ne connaît pas encore les intentions de Joffrey Léon. Du coup, sa retraite politique, elle, est loin d’avoir sonné…