Publié il y a 2 h - Mise à jour le 27.09.2025 - Coralie Mollaret - 4 min  - vu 337 fois

NÎMES Palais des congrès, parking à Pissevin, Mas Lombard… Les temps forts du conseil municipal

Ce lundi 27 septembre en conseil municipal

Ce lundi 27 septembre en conseil municipal 

- Coralie Mollaret

Les élus nîmois se sont retrouvés à l’hôtel de ville, ce samedi, pour le conseil municipal de rentrée. Une séance courte et efficace à travers laquelle chacun a pu se positionner à l’approche des élections 2026.

Après la trêve estivale, les élus font leur grand retour en mairie. À l’ordre du jour, une cinquantaine de délibérations, plus ou moins stratégiques pour l’avenir de Nîmes. C’est l’opposition qui ouvre le bal des débats par la voix de Corinne Giacometti, élue socialiste du groupe Nîmes citoyenne à gauche. Celle-ci interroge sur l’ancienne ferme-école de Pissevin qui, dans le cadre de la rénovation urbaine, est aujourd’hui un « éco-lab » fraîchement baptisé « La Bastide des Garrigues ». « Comment les personnels seront intégrés ?, se soucie-t-elle, l’ouverture est prévue en 2027. Il s’agit d’un nouveau projet. Si les personnes sont dans l’obligation de passer la formation BP JEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport), la Ville la prendra-t-elle en charge ? » L’adjointe à l’Éducation, Véronique Gardeur Bancel, semble encore ignorer la nécessité de ce diplôme, mais elle l’assure : « Nous les accompagnerons. »

Nicolas Rainville dénonce une « prime au copinage »

Les subventions aux clubs sportifs ont donné lieu à une empoignade entre la majorité municipale et l’ex-adjoint aux Sports, Nicolas Rainville, membre du groupe Nîmes avenir. L’ancien arbitre de Ligue 1 reconverti dans la kinésithérapie est passé dans l’opposition pour avoir rejoint Julien Plantier, évincé de la majorité pour sa candidature aux municipales 2026. « Il y a 20 000 € de subvention versées à la Société d’escrime de Nîmes, tique Nicolas Rainville. Pourquoi ? La dernière fois que ça a été demandé, vous avez refusé. Est-ce une prime au copinage ? » Le maire, Jean-Paul Fournier, clôt immédiatement le débat : « On vous répondra par écrit. » Contactée, la délégation des Sports fait savoir que cette somme servira bien à l’organisation d’une compétition internationale. Cette même compétition qui n’avait pu se concrétiser du temps où Nicolas Rainville était en fonction.

Quel avenir pour l’emplacement du Pollux ?

Les échanges avec le groupe Nîmes avenir se sont poursuivis sur le dossier de la rénovation urbaine. Là aussi, c’est l’ancien adjoint à la rénovation urbaine, Olivier Bonné, ex-adjoint en charge du dossier, qui questionne sa successeure, Claude de Girardi, sur l’acquisition par la Ville de 3 000 m² correspondant à l’emprise de la barre Pollux, récemment démolie. « Cet espace est un enjeu pour les habitants et les professionnels, notamment avec la création d’une Maison de santé. Pourquoi ne pas créer un parking aérien, surtout dans un contexte où de nombreuses places de stationnement vont disparaître ? »

Claude de Girardi n’est pas tout à fait d’accord : « Les besoins en stationnement vont diminuer puisque, à terme, la population va baisser. Nous agirons sur la base de notre plan-guide. Honnêtement, je n’ai pas tout en tête. Certains habitants demandent aussi des espaces verts. Une chose est sûre : cet espace sera bien réservé aux habitants. » Au vu de la tête d’Olivier Bonné, la réponse est loin de l’avoir convaincu...

Mas Lombard : concertation critiquée, comme le projet

Plus tard, Marianne Bernède est revenue à la charge en se moquant du bilan de la concertation sur le projet du Mas Lombard, à l’est de Nîmes. Ce programme de construction, sur 9 hectares, prévoit 1 210 logements, des activités tertiaires, un groupe scolaire, des équipements sportifs… « Nîmes, championne du monde de la concertation ? Seulement 18 participants pour une consultation organisée en plein été au moment où les Nîmois sont en vacances ! Il y a des failles majeures dans ce projet qui est une aberration écologique ! » Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, balaie la critique : « Ça fait 25 ans que l’on travaille dessus, on a consulté tout le monde. » À noter que le groupe Nîmes citoyenne à gauche a voté en ordre dispersé, certains s’opposant au projet et d’autres s’abstenant. « Certains ont voulu marquer un mécontentement plus fort que d’autres », justifie plus tard le président du groupe Nîmes citoyenne à gauche, Vincent Bouget, par ailleurs candidat aux prochaines municipales.

Gestion du Palais des Congrès : un déficit qui s’explique ?

Dernier sujet épineux abordé : la gestion du Palais des Congrès. La Ville prévoit de confier l’exploitation à la SPL (Société publique locale) « Éclat », anciennement « Culture et patrimoine ». Les premières projections financières ne sont pas très enthousiastes : le site serait en déficit jusqu’en 2029 (moins 224 490 € en 2026, moins 105 587 € en 2027 et moins 59 476 € en 2028). Du coup, la Ville de Nîmes compte faire une avance de trésorerie d’un montant de 450 000 €, renouvelable une fois. Le remboursement de cette somme devra intervenir dans les deux ans.

« Votre stratégie manque d’éclat », ironise Vincent Bouget, qui enchaîne : « Vos chiffres paraissent inquiétants. Vous dites que le nombre de réservations est déjà très important. Et puis, comment expliquez-vous le doublement des recettes entre 2023 et 2026 ? Si la société ne peut pas rembourser, que va-t-il se passer ? » Dans le même registre, la présidente du groupe Les Progressistes, Valérie Rouverand, également candidate aux municipales, s’inquiète : « Les frais de fonctionnement sont importants… Vos objectifs sont très optimistes compte tenu des résultats du marché. Attention à ce que cet héritage ne soit pas fatal pour les finances de la Ville. » Premier adjoint de la Ville, président de Nîmes métropole, mais aussi candidat à la Ville de Nîmes, Franck Proust réplique : « À chaque fois que l’on investit, vous êtes inquiets. Pour les communistes, ça a été le cas au Carré d’Art, au Musée de la Romanité… Pourtant, ça a toujours fonctionné. »

Et Franck Proust de donner un petit cours à l'assemblée (offert par la maison) : « Quand on lance une infrastructure, c’est normal qu’il y ait de l’inertie au départ. Bien sûr qu’il y a l’équilibre comptable, mais pensez aux retombées économiques pour la Ville. » Une démonstration à laquelle Valérie Rouverand répondra : « On n’a aucune réponse à part une philosophie optimiste. » À la fin de la séance, l’adjoint Frédéric Escojido est venu appuyer le discours de Franck Proust auprès de la presse. Reste à savoir s’il l’a fait en sa qualité d’adjoint aux Finances ou comme directeur de campagne de Franck Proust ? Sur ce dernier dossier, les groupes de Nîmes citoyenne à gauche et des Progressistes se sont abstenus.

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