En juin dernier, Michel Cegielski s'est vu retirer ses délégations d'adjoint à la culture, par le maire Jean-Yves Chapelet. Rappel des faits : son adjoint s'était opposé au vote du budget. Retraité depuis un an, le sexagénaire remonte sur le ring, en se fixant un nouveau challenge : devenir maire de Bagnols/Cèze, son fief, « où il habite depuis 41 ans ». Un choix assumé pour un homme ambitieux, qui a occupé plusieurs fonctions dans la majorité, que ce soit aux sports, au budget ou encore récemment à la culture.
« Les bagnolais expriment un besoin de changement »
Être mis en retrait lui a permis de se poser les bonnes questions : « Cela m'a donné le temps de la réflexion, d'écouter les soucis et les préoccupations des bagnolais. » Michel Cegielski reconnaît avoir « pris du plaisir comme adjoint », car « c'était plaisant d'être une voix de transmission. » À présent, celui-ci se sent prêt à porter l'écharpe de maire : "Les bagnolais expriment de la lassitude et un besoin de changement », considère-t-il.
« Pour Bagnols » : « une liste ouverte » et « sans étiquette »
Pour convaincre les habitants de lui faire confiance, Michel Cegielski se veut rassembleur. Pas question de diviser en désignant une couleur politique. L'ancien membre du Parti Radical de Gauche gardois, porte une liste « ouverte » et « sans étiquette ». Le nom est déjà connu : « Pour Bagnols », avec des personnalités venues de différents horizons. Son programme repose sur trois piliers : « La transparence : pour expliquer et rendre des comptes », puis « la proximité : pour placer les bagnolais au coeur des sujets », et enfin « le renouveau ». Nous devons apporter une nouvelle énergie à Bagnols/Cèze », insiste-t-il, en souhaitant « favoriser les paroles, améliorer la qualité de vie au quotidien », avec la ferme volonté de « repositionner Bagnols comme la 3e ville du Gard ». Enfin, l'homme politique local, qui avait réalisé sa première campagne en 2008, désire incarner « une alternative crédible ».
« Notre volonté, c'est d'être derrière le RN »
Pour rappel, la liste menée par Corinne Martin, représentante du RN, avait obtenu 37,33 % des suffrages au 2nd tour des élections municipales en 2020. L'objectif de l'ancien membre de la majorité, est de faire face au Rassemblement National : « Notre volonté, c'est d'être derrière le RN. Nous ne voulons pas du RN à Bagnols », martèle-t-il. La tête de liste peut compter sur le renfort de Claude Landolfi, ancien maire de Vallérargues, et de Linda Ghanaï, salariée chez Airelle emploi (NDLR : Agence intérim spécialisée dans l'insertion professionnelle) : « On soutient Michel et nous sommes en phase avec lui », a appuyé l'ancien président de l'ADAR.
Alors que Jean-Yves Chapelet compte prolonger l'aventure, Michel Cegielski est désormais un concurrent plutôt qu'un allié. « Je n'ai pas de revanche à prendre », assure-t-il. Mais à la fin, il n'en restera qu'un(e). Un seul heureux élu, qui lèvera les bras, sur le gong le 22 mars prochain, et sur décision des juges : les bagnolais.
