Avant la signature de la convention, Bruno Olivieri avait déjà promené le préfet du Gard, Jérôme Bonet, dans les rues de sa commune, Saint-Hippolyte-du-Fort, le remerciant pour "une opération majeure pour la commune et pour le territoire", commune dont il a rappelé qu'elle était "la plus peuplée de l'arrondissement du Vigan". Longtemps marquée par la présence de deux forts militaires, Saint-Hippolyte abrite toujours Jallatte "qui a fait sa richesse pendant plus d'un demi-siècle", même si la marque n'est plus leader mondial de la chaussure de sécurité. 

Bruno Olivieri a aussi salué l'Opération de revitalisation du territoire (ORT) comprise dans la convention Petites villes de demain, dont il attend beaucoup. Décrivant les carences de sa commune, il a principalement souligné "un habitat, des logements et un foncier assez dégradé". Le maire attend également beaucoup de la convention en matière "de développement économique et d'emploi, de cadre de vie, d'équipements et services et également en matière de mobilités". Avant de se rendre sur les travaux du Plan en compagnie du préfet, Bruno Olivieri a tenu à passer par la rue Blanquerie pour que le préfet prenne la mesure des besoins : "On n'a pas choisi la plus belle rue de Saint-Hippolyte, sans doute la plus dégradée. Ne partez pas avec cette seule image", a-t-il demandé à un préfet amusé, qui s'est dit ravi d'arpenter le territoire en rappelant - pour éviter la confusion que son affectation précédente et ses premiers jours dans le Gard auraient pu laisser penser - qu'il n'avait "pas été nommé préfet de police du département, mais bien préfet de plein exercice". 

Les signatures à Quissac

Avec un peu d'avance sur le planning, la délégation a débarqué à Quissac en milieu d'après-midi pour y visiter, dans les pas du maire Serge Cathala, la future médiathèque, entre autres. Après quoi, en mairie, dans la salle du conseil, les signatures de la convention cadre "Petites villes de demain" et son annexe l'Opération de revitalisation du territoire (ORT) allaient être réalisées, profitant pour une durée de cinq ans aux deux lauréates, Saint-Hippolyte-du-Fort et Quissac.

Le préfet Jérôme Bonet qui se dit "encore dans la phase d’étonnement" relative à sa récente prise de fonction, voit en ce programme "un étonnement positif". Le représentant de l'État s'est montré élogieux à l'égard du travail "remarquable" fourni par la cheffe de projet Charlotte Potage qui met son ingénierie au profit du territoire, tout en faisant mention du nouveau plan France ruralités supposé renforcer les "villages d’avenir".  

C'est avec "un réel enthousiasme" que Fabien Cruveiller, président de la communauté de communes du Piémont cévenol, s'apprêtait à apposer ses signatures afin d'acter "une démarche partenariale et opérationnelle". Le dernier nommé a profité de la présence d'un préfet encore en découverte pour brosser le portrait de son "jeune territoire" et de son intercommunalité qui célèbre les 10 ans de sa création. L'élu y mène un projet de territoire poursuivant "trois axes prioritaires" que sont les services à la population, le développement économique et la transition énergétique. 

"Par un effet de causalité, c’est l’ensemble du Piémont cévenol que nous engageons dans le dynamisme d’une trajectoire innovante et ambitieuse", a conclu l'ardent défenseur d’une "ruralité moderne" lorsqu'il s'est agi de résumer l'intérêt de la convention PVD. Tour à tour, les différents partenaires ont pris la parole, à l'image de Lolita Melendez Diaz, nouvelle directrice de l’établissement public foncier (EPF), lequel se veut "un outil au service des projets, des territoires et des élus" et se charge de "la partie un peu plus rugueuse", à savoir le volet de la maîtrise foncière.

Vice-président du Conseil départemental, Olivier Gaillard a loué l'engagement du Département en matière d'accompagnement, son "ADN", dit-il. "Que ça soit pour amener de l’eau dans nos communes rurales, comme pour l’apport de la fibre sur l’ensemble du département, on a été un peu précurseur, y compris lorsque c'est une compétence facultative", a souligné celui qui est aussi maire de Sauve.

C'est en qualité de conseiller régional et représentant de Carole Delga que Régis Bayle a d'abord salué la contribution de la Banque des territoires via son enveloppe de plus de 10 millions d’euros déléguée à la Région afin de mettre en œuvre ces opérations de revitalisation d’ici 2026. Ces dernières sont jugées impératives pour "l’amélioration de la qualité de vie dans ces territoires reculés" et se traduisent par des projets qui renforcent la centralité des communes lauréates, en témoignent "la piscine intercommunale de Quissac, le projet de médiathèque" et celui de "la salle des fêtes à Saint-Hippolyte-du-Fort" notamment.