Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.02.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 1453 fois

ALÈS L'intersyndicale prône "l'unité" avant la mobilisation du mardi 7 février

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Même sans la CFDT, l'intersyndicale alésienne prône l'unité. (photo Corentin Migoule)

Ce samedi 4 février, la Bourse du travail d'Alès était le théâtre d'une conférence de presse organisée à l'initative des représentants locaux de l'intersyndicale. Objectifs : maintenir la flamme de la mobilisation contre la réforme des retraites et mettre le cap vers les deux prochaines manifestations. 

Alain Riveron (CGT), Gilbert Pucheral (CGT), Martine Sagit (secrétaire générale de l'Union locale de la CGT d'Alès), Alain Martin (membre de la commission exécutive de la CGT), Robert Guiraud (secrétaire de l'Union locale de Force ouvrière), Myriam Vermale (co-secrétaire départementale SNUipp-FSU), Jean-Louis Sanchez (Union locale Solidaires) et Christophe Chaunac (Union locale Solidaires), tel était le casting de cette conférence de presse organisée ce samedi matin dans les locaux de la Bourse du travail, à Alès.

Un rendez-vous né de la volonté des représentants locaux de l'intersyndicale de "montrer l'unité", en dépit de l'absence de la CFDT. Il n'a pas beaucoup parlé, mais c'est lui qui a allumé la première mèche. "Cette réforme des retraites, personne n'en veut. C'est une vraie saloperie !", a enclenché Robert Guiraud. Elle est "injuste et injustifiée" a fait valoir Alain Martin, qui s'appuie sur les chiffres du conseil d'orientation des retraites pour affirmer qu'il n'y a "aucune urgence financière" à la mener.

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Même sans la CFDT, l'intersyndicale alésienne prône l'unité. (photo Corentin Migoule)

Jean-Louis Sanchez y voit "un coup de canif dans le contrat social" qui relève d'un combat "idéologique" mené par le gouvernement Borne. "Le projet, c'est de nous faire travailler jusqu'à la mort", peste Martine Sagit. Et la secrétaire générale de l'UL CGT d'enfoncer : "On n'est pas des lapins de deux semaines. Derrière cette réforme se cache la mort des services publics. Ils veulent nous amener à une société à l'américaine."

Pourtant, "un autre modèle de société" est possible aux yeux de l'enseignante Myriam Vermale, qui regrette que le sujet relatif à "notre système de décote bien plus dur qu'ailleurs d'après des économistes" ne soit pas assez souvent mis dans la balance. Jean-Louis Sanchez esquisse une "solution simple" en évoquant une augmentation des salaires de l'ordre de 5% qui "ferait rentrer 15 milliards d'euros dans les caisses pour les retraites"

Après deux premiers rounds prometteurs, l'intersyndicale se croit en bonne posture pour faire plier le gouvernement qui, même s'il joue "les gros bras", n'est "pas rassuré du tout". Entre deux manifestations, les syndicats alésiens tractent massivement dans les rues en tentant d'identifier des indécis susceptibles de se laisser convaincre de battre le pavé à leurs côtés. "On essaie de leur faire comprendre qu'un jour de grève, c'est un petit sacrifice par rapport à tout ce qu'on pourrait gagner", explique Martine Sagit.

Un nouveau parcours "bien visible"

"Surpris" par la présence dans les derniers cortèges de "gens qui n'avaient jamais manifesté", Jean-Louis Sanchez se demande s'il ne faudra pas "bientôt durcir le mouvement". À Alès, le premier rendez-vous de la semaine à venir donné par l'intersyndicale est programmé à ce mardi 7 février, 10h, au départ de la sous-préfecture. Le parcours sera légèrement modifié, puisqu'après avoir arpenté les quais Boissier de Sauvages, de Kilmarnock et Jaurès, les manifestants, une fois sur l'avenue Carnot, bifurqueront sur leur gauche à hauteur du Pont Neuf pour prendre la direction du boulevard Gambetta et finir sur l'avenue du Général de Gaulle.

Le quatrième acte majeur de la mobilisation a quant à lui volontairement été planifié samedi prochain, "pour permettre à ceux qui sont pris à la gorge et ne peuvent pas faire grève de manifester". Le 11 février donc, les manifestants quitteront le centre-ville pour s'élancer dès 10h du quai du Mas d'Hours, au niveau de la zone commerciale. Le cortège filera ensuite vers la rocade sud. "On l'avait fait en 2010. Ça nous permet d'être bien visible", conclut Alain Martin.

Corentin Migoule

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