Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.06.2018 - tony-duret - 3 min  - vu 401 fois

GARD Manifestations devant les gares en soutien aux cheminots

Manifestation devant la gare d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce jeudi matin, à Alès, Nîmes et Bagnols-sur-Cèze, les syndicats se sont rassemblés devant les gares pour soutenir la cause des cheminots. Une manifestation inter-régionale de plus grande ampleur se tenait à partir de 13h30 à Montpellier. 

À Alès, une grosse centaine de personnes, des membres de la FSU, de la CGT ou de FO, des retraités et même des maires comme celui de Cendras, Sylvain André, se sont réunis devant la gare. Parmi les manifestants, Alain Martin, le représentant local de la CGT, a rappelé qu'il était "contre l'ensemble de cette politique gouvernementale, contre cet ensemble de mesures qui ont pour but de casser tous les acquis". Il a enfin promis que "ce n'est pas parce que les beaux jours arrivent, que le mouvement va s'arrêter".

Ce midi, devant la gare de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

À Bagnols, une bonne soixantaine de manifestants avait répondu à l’appel à la mi-journée devant la gare de Bagnols, lieu plus symbolique qu’autre chose, la ville ne voyant plus passer de trains de voyageurs depuis quatre décennies... En la circonstance, le secrétaire de l’union locale Bagnols de la CGT, Patrick Lescure, offrira une prise de parole plutôt généraliste, dénonçant notamment la modernité revendiquée par l’exécutif : « en termes de modernité, nous avons eu droit à un remixage des idées de Miss Maggie (Margaret Thatcher, ndlr), à savoir tout pour les riches. » Au cours de cette dernière manifestation de l'été, Patrick Lescure affirmera que « les attaques contre les plus faibles font monter d’immenses colères » avant de promettre que « nous nous retrouverons, celles et ceux qui manifestent ne lâcheront rien. »

Environ 150 personnes s'étaient mobilisées devant la gare de Nîmes (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

À Nîmes, l'appel intersyndical a été entendu par les représentants de la CGT, surnuméraires, mais aussi par ceux de Sud solidaires, de FO, de la FSU et de la seule formation politique présente, Ensemble-Front de gauche. Pour autant, cette énième manifestation n'a pas rameuté les foules puisque devant la gare de Nîmes les protestataires n'étaient pas très nombreux (moins de deux cents) et plutôt fatalistes quant à l'impact du rendez-vous.

"Je n'attends rien de cette énième manifestation. Je suis venue par solidarité, lâchait Nathalie Colpi de FO. J'attends septembre et ce qui va se passer à ce moment là. On verra comment ça tourne et on prendra les initiatives qui s'imposent". Pour Sud solidaires, Aïcha Terbeche se montrait beaucoup déterminée et radicale : " Depuis le début nous appelons à la grève générale.Même si il n'y a pas beaucoup de monde ici, je pense qu'il y aura plus de monde à Montpellier car l'appel à la manifestation est régional. Pour ma part je vais rester à Nîmes car il est aussi important de manifester notre solidarité avec les cheminots nîmois".

Un commando de choc et de charme pour FO (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Porte-parole de la CGT, Gilles Besson soulignait quant à lui que cette journée de protestation était "un appel inter-professionnel à lutter contre la casse sociale, les mesures d'austérité et les contre-réformes du gouvernement Macron". Après que le contingent de cheminots grévistes a plus tard pris... le train pour rejoindre Montpellier, les manifestants restants ont pique-niqué devant le parvis de la gare avant de se déplacer d'une centaine de mètres vers 14 heures pour faire entendre leur colère devant la préfecture du Gard (où ils n'avaient pas demandé audience) via un klaxon de TGV. Le tout dans l'indifférence quasi générale des usagers. Aujourd'hui, à Nîmes, c'était les trains passent et la caravane aboie...

Tony Duret( à Alès), Thierry Allard (à Bagnols/Cèze) et Philippe Gavillet de Peney (à Nîmes)

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