Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 20.05.2024 - Propos recueillis par Marie Meunier - 4 min  - vu 750 fois

L'INTERVIEW Yannick Divol, du FC Val de Cèze : la Coupe André-Granier, "c'est quelque chose de beau"

Le FC Val-de-Cèze s'est imposé en finale de coupe André-Granier, début mai.

- photo DR

Il y a dix jours, le FC Val-de-Cèze remportait la finale de la Coupe André-Granier à Vauvert face à Saint-Martin-de-Valgalgues (3-1). Une belle victoire pour ce club de 200 licenciés qui unit Cornillon et Goudargues, et qui nourrit d'autres ambitions, comme nous le confie son président depuis la rentrée, Yannick Divol. 

Yannick Divol, président depuis cette année du FC Val-de-Cèze.  • photo DR

Objectif Gard : Comment avez-vous réagi au moment du coup de sifflet final ? Que retenez-vous de cette victoire de la Coupe André-Granier ?

Yannick Divol : Le match en lui-même a reflété notre deuxième partie de saison qui était en demi-teinte. La première mi-temps était très compliquée de notre côté, et on a su ensuite se réveiller et avoir notre adversaire à l'usure. On a eu un adversaire de joli niveau et qui aurait mérité, en tout cas sur la première mi-temps, de gagner. Saint-Martin-de-Valgalgues est une équipe de 2e division, donc celle juste en-dessous de la nôtre. Il n'y avait pas de grosse différence de niveau footballistique mais physique oui. C'est ce qui nous a permis de remporter cette belle victoire. 

Et elle doit faire du bien cette victoire !

Oui ! Depuis quelques années, le FC Val-de-Cèze courait après cette coupe. On perdait en quarts-de-finale mais on n'arrivait jamais à aller au bout. Je dédicace cette victoire à mon prédécesseur, l'ancien président aujourd'hui vice-trésorier Raphaël Castor, qui aurait aimé la remporter durant son mandat. Elle lui revient en grande partie. Même si ce n'est que la André-Granier et pas la Coupe Gard-Lozère. C'est un peu la consolante, mais cela reste une coupe. Une coupe dans l'histoire d'un club, c'est toujours bien de la remporter. 

L'histoire de ce club a débuté il y a quelques années lors de la fusion ?

Oui, Raphaël Castor en est justement un des initiateurs. Avant, il y avait Goudargues d'un côté et Cornillon de l'autre. Il a été le premier président après la fusion il y a plus de dix ans. Cette entente avait été difficile à monter entre des clubs rivaux depuis des années. 

Remporter la finale de la Coupe André-Granier a dû rebooster les effectifs ?

C'est quelque chose de beau pour le club et c'est important pour la dynamique au niveau du football et de l'esprit. On va pouvoir préparer plus que positivement la saison prochaine. Cela permet aussi de donner une vision positive aux futurs joueurs qui ont l'intention de nous rejoindre. Et puis, on se donne l'objectif de gagner la Gard-Lozère l'année prochaine. 

Et au niveau du championnat ?

On évolue en D1 actuellement, la division la plus haute des amateurs. On aimerait passer le cap aussi à ce niveau-là l'année prochaine pour accéder en Régionale. On a la chance d'avoir des travaux qui vont être réalisés au niveau du stade pour justement être aux normes l'année prochaine. On n'était plus dans les clous au niveau des vestiaires, de la dimension du terrain, de l'éclairage... Les mairies commencent à trouver de l'importance à nos associations, mais c'est beaucoup d'argent à investir pour de petites communes.

Quand est-ce que le chantier va débuter ?

Normalement, les travaux attaqueraient en juin sur le stade de Saint-Gély. Ils vont s'étaler sur la première partie de saison où on n'aura pas le stade. C'est pas grave, on préfère cela et être aux normes afin de repartir de bonnes bases, arrêter de se doucher dans des vestiaires insalubres et ne plus pâtir des remontrances du District que je comprends tout à fait. 

Comment s'est déroulée cette saison en championnat ?

On a fini la saison un peu difficilement suite à l'arrêt de notre équipe réserve, en raison d'un manque d'effectif et de volonté aussi. On s'est retrouvé avec un nombre de joueurs limité, avec des blessés, des impératifs autres que le foot. Le maintien est assuré, c'est déjà bien. Avec l'effectif actuel et l'arrivée de nouveaux joueurs l'an prochain, on a l'ambition du mieux. Je suis un président plutôt positif qui a le goût du challenge (rires)

Combien comptez-vous d'adhérents dans le club ?

Entre les jeunes et les séniors, on a environ 200 licenciés. On a beaucoup ramené le FC Val-de-Cèze à Cornillon et Goudargues, mais on a des enfants de tous les villages des environs : Verfeuil, Montclus, Saint-Michel-d'Euzet, Saint-Laurent-de-Carnols... Or, le coût de fonctionnement du club n'est supporté que par deux villages. J'aimerais que les maires de ces villages alentours comprennent que sans le FC Val-de-Cèze, leurs enfants n'auraient pas de club de foot à côté de chez eux. Et peut-être qu'ils songent à participer. Nous allons aujourd'hui chercher l'argent auprès de sponsors, d'entreprises.

Au niveau des entraînements, comment cela se déroule ?

Tous nos éducateurs à la tête des équipes sont formés maintenant. En termes de formation, on propose quelque chose de plus cohérent. Nous sommes tous des éducateurs bénévoles, on prend sur notre temps et on n'en tire aucun bénéfice financier. Tout comme les joueurs du club. (...) Au niveau de nos jeunes, toutes les équipes sont dans les championnats les plus hauts départementaux. Maintenant que l'on a des éducateurs formés, on voit les résultats. On a aussi la chance d'avoir un coach en équipe senior qui est un ancien joueur de Ligue 1, qui pourrait entraîner en niveau National. Il s'appelle Jean-Marc Moulin, il est attaché à notre club et veut le faire évoluer. On le remercie fortement. Le club se porte bien et est plein d'ambitions. 

Propos recueillis par Marie Meunier

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