Publié il y a 1 an - Mise à jour le 17.01.2023 - Norman Jardin - 3 min  - vu 4672 fois

FAIT DU JOUR Nîmes Olympique, le maintien à quitte ou double

Nîmes olympique Metz défaite  Poulain Vargas

Les Crocos vont devoir relever la tête 

- Photo : Anthony Maurin

Dernier de Ligue 2 avec 16 points mi-parcours, Nîmes Olympique suis un rythme de relégable. Pour se sauver, les Crocodiles vont devoir singulièrement augmenter leur vitesse de croisière et décrocher au moins huit victoires lors de la phase retour alors qu’ils n’en n’ont gagné que quatre jusqu’à présent.

Il est nul besoin d’être un grand spécialiste de football ou un fin mathématicien pour déduire que la phase aller du parcours de Nîmes Olympique en Ligue 2 est catastrophique. Avec quatre victoires, quatre résultats nuls et 11 défaites, les Crocodiles possèdent le plus mauvais bilan sportif de L2. Le NO coiffe aussi le bonnet d’âne du classement à l’extérieur avec aucune victoire et seulement trois points récoltés en déplacement sur les trente possibles. Il n’y a que Pau (16 buts) et Niort (15 buts) qui marquent moins de buts que les Gardois (17 buts) et il n’y a que Saint-Étienne et Laval (31 buts) qui encaissent plus de buts que le NO (28 buts).

Il manque 26 points pour arriver à 42

Sous cette avalanche de chiffres défavorables, les Nîmois vont tenter de sortir de la tête hors de l’eau et surtout de la zone des relégables. Pour cela, il va falloir changer radicalement de braquet, car avec 16 points en 19 rencontres, les Crocodiles affichent une moyenne de 0,84 points par match quand, avec un maintien en moyenne à 42 points, la vitesse moyenne doit être de 1,10 points par match. Pour être plus clair, Nîmes doit marquer 26 points (l’équivalent de huit victoires et deux nuls) lors des 19 dernières journées pour atteindre la fameuse barre des 42 points. Sachant que cette dernière n’est systématiquement synonyme de maintien puisqu'en 2017 la 16e place était à 43 points et 44 points en 2022.

Tchokounté, Saïd et les Nîmois doivent passer à la vitesse supérieure • Photo : Anthony Maurin

Mais les chiffres gardois, depuis la prise de fonction du nouvel l'entraîneur, Frédéric Bompard, sont particulièrement alarmants avec un point pris sur douze possibles. « En ce moment, nous n’avons pas la réussite et le bilan est négatif. Il faut regarder les choses en face », constate le coach. Pendant cette période, les autres prétendants au maintien ont engrangé. Aujourd’hui, la fameuse seizième place synonyme de maintien s’éloigne à cinq points. Un retard qui n’est pas rédhibitoire mais qui ne peut qu’inquiéter. Pour sauver sa tête en Ligue 2, Nîmes Olympique va devoir s’activer sur le marché des transferts : « C’est une évidence, il va falloir des renforts et très vite », répète Frédéric Bompard, qui insiste sur le fait de se « renforcer et non pas recruter ! ».

Le sauvetage passe par le mercato

Rani Assaf est donc appelé à ouvrir son portefeuille et trouver la (ou les) perle(s) rare(s). Ces dernières sont rarement disponibles et jamais gratuites. C’est peut-être là que le NO va devoir changer son fusil d’épaule. Le mercato estival de Nîmes s’est limité à des joueurs gratuits (Maraval, Durand de Gevigney, Labonne, Poulain, Vargas, Benezet, Thomasen, Saïd et Tchokouté) où des prêts (Djiga, Sadzoute, N’Guessan et Pagis). Un modèle économique qui montre actuellement ses limites. Nîmes entame la phase retour avec un gros chalenge à relever, mais aussi avec sept joueurs qui quitteront le probablement le club dans six mois.

Moussa Koné Nîmes Olympique
Moussa Koné fait parti des joueurs en fin de contrat  • Photo Anthony Maurin

Les quatre prêtés plus les fins de contrat comme Fomba, Benrahou et Koné. Après l’échec du transfert Ferhat en 2021, le NO va perdre de l’argent sur ses trois plus grosses valeurs marchandes, à moins d’un départ dès ce mois de janvier. La vente n’est pas forcément un point fort du NO, car sur les huit joueurs qui ont quitté le Gard cet été, un seul a été vendu (Eliasson 2 millions d’euros). Dommage pour un club qui n’a visiblement pas de gros moyens. Le maintien passera aussi par le jeu et on ne peut pas donner tort à Frédéric Bompard quand il se plaint de l’état des terrains nîmois : « On ne peut pas appeler ça des terrains football » et il est vrai aussi que sur la pelouse du Havre, et malgré la défaite, les Crocodiles ont montré un meilleur visage.

Pourtant, il va bien falloir que le NO s’adapte au stade des Antonins. Car que ce soit dans de bonnes ou de mauvaises conditions, la lanterne rouge Nîmoise va devoir s’imposer au moins huit fois d'ici la fin de la saison, sous peine de replonger dans l’enfer et l'anonymat du National.

Norman Jardin

Nîmes Olympique

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