La visite est passée quasi inaperçue… Alors que certains se plaignaient du terrible froid et de l'épouvantable mistral qui ont plombé ce week-end, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a profité des températures chaudes du Maroc, à Meknès. Loin d'être un week-end de détente, le maire a voulu, par cette visite, "relancer la caravane économique, initiée dès 2008". La ville de Nîmes étant jumelée à Meknès depuis 5 ans.

"Ce voyage m’a permis de constater à quel point la région de Meknès-Tafilalet avait pris une nouvelle dimension économique", expose le maire sur son blog. Membre du groupe d'amitié franco-marocaine, Jean-Paul Fournier a rencontré différents acteurs économiques et culturels, comme Mohamed Hilal, président de la Commune Urbaine de Meknès, et Mohamed Moussaoui, Wali de la région de Meknès-Tafilalet…

"Tous ces échanges permettent ainsi de renforcer les liens d’amitié, culturels et économiques, entre nos cités et, plus largement, entre la France et le Maroc", poursuit le maire qui assure que ces hôtes ont "répondu présents (…) à de nombreux dossiers (...) dont certains devraient aboutir dès 2013". Des amitiés et des réseaux avec des responsables de ce pays du Maghreb qui affichait pour 2011 un taux de croissance 4,6%, semblent bien utiles pour Nîmes, en temps de crise !

Espérons qu'au passage, le maire de Nîmes a profité de ses liens privilégiés avec les autorités marocaines pour glisser un mot sur les droits de l'Homme. Coïncidence du calendrier, samedi, durant la visite du maire, plusieurs centaines de femmes, se sont rassemblées à Rabat en chaine humaine pour dénoncer les violences faites aux femmes. Elles ont notamment dénoncé à l'AFP : "la loi marocaine" qui "doit être adaptée aux conventions internationales que le Maroc a ratifiées".

 Coralie Mollaret

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