Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 10.07.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 3447 fois

MUNICIPALES À Nîmes, la députée Clémentine Autain juge « prometteuse » la candidature de Vincent Bouget

Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis

Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis

- Coralie Mollaret

L’ancienne membre de LFI, évincée du parti, cite en exemple la démarche de Vincent Bouget visant à rassembler la gauche pour les municipales à Nîmes. Fin août, Clémentine Autain prévoit la même chose, à l’échelle nationale, en fusionnant son association L’Après avec d’autres petits partis. 

À gauche, dans le Gard, la période estivale est propice aux visites de figures nationales. Après François Ruffin la semaine dernière, place à Clémentine Autain, également membre du groupe Écologiste et Social à l’Assemblée nationale. Tout comme le député de la Somme, Clémentine Autain est rattachée au Parti communiste au titre du financement des partis. Elle aussi a quitté le groupe LFI en juillet 2024. Désormais membre de L’Après, la députée de Seine-Saint-Denis défend un rassemblement de la gauche pour une réelle transformation du pays.

« Une gauche franche » 

Une idée développée au cours de ses 50 déplacements entamés depuis mars en France. Fin août, son association devrait fusionner avec d’autres petits partis de gauche : Ensemble, Génération.s, Debout et L’Après. Particularité dans le Gard : ces formations sont déjà réunis sous la bannière « Unitaire Gard ». « Nous sommes une gauche franche, de transformation profonde, à la fois sociale et écologique, avec une culture démocratique. »

D’une durée de deux jours, son déplacement a démarré mercredi par un déjeuner avec le collectif Nîmes Citoyenne à Gauche, dont le leader, Vincent Bouget, est candidat aux prochaines municipales : « Vincent Bouget est une personnalité rassembleuse et prometteuse pour gagner la ville de Nîmes. Ce rassemblement est une source d’inspiration, même si les Insoumis font encore bande à part. On sent qu’il y a une dynamique unitaire tournée vers les habitants. »

L’après-midi, Clémentine Autain a fait étape à Ganges, où elle a rencontré un autre collectif : MAD (Maternité à Défendre). Un exemple pour illustrer son livre L’avenir, c’est l’esprit public (éditions du Seuil) : « Ces fermetures amènent de plus en plus de femmes à aller dans des hôpitaux éloignés, avec des risques pour leur santé. » L’élue a aussi rencontré les salariés de la verrerie du Languedoc à Vergèze, qui devrait fermer en octobre : « Voilà une entreprise rentable : 7 % de bénéfices l’an dernier. Une entreprise qui a reçu 15 M€ d’aides publiques en cinq ans. Sans qu’on lui demande le moindre compte, en matière sociale ou environnementale, le propriétaire ferme… »

Et d’égratigner, au passage, le vote de la loi Duplomb : « C’est une loi qui permet de réintroduire les pesticides… Donc une loi qui favorise le cancer ! » Pour la députée, il faudrait plutôt créer une Sécurité sociale de l’alimentation : « À l’approche des municipales, ces propositions vont fleurir. » Comment les financer ? Face au déficit et à la dette de l’État, Clémentine Autain scande : « Ces gens-là sont responsables de la faillite. La taxe Zucman, c’est-à-dire taxer de 2 % les ultra-riches, a été rejetée par le Sénat. Or, ça permettait de rapporter 20 milliards d’euros. » Et de conclure, en évoquant le RN : « Si on veut l’emporter, il faut recréer du commun en investissant le terrain de l’égalité entre les citoyens et les territoires. »

Coralie Mollaret

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