Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 25.03.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 154 fois

INTERVIEW Congrès du Parti de gauche. "Nous avons répondu à la violence", pour le PG 30

Jean-Luc Mélenchon. DR. S.Ma.

Hier, Jean-Luc Mélenchon a fait le buzz, en chargeant le PS et le gouvernement Hollande, lors du 3ème congrès du Parti de gauche à Bordeaux. Le co-président du P.G est-il allé trop loin dans ses propos ? Pour Kathy Laurent, le ton de son leader "reflète une violence que nous avons subie et qui est immense".

Objectifgard : Vous vous êtes réunis ce week-end à Bordeaux pour le 3ème congrès du Parti de gauche, quel en été l'objet ?

Kathy Laurent : Le premier but était de réélire nos instances et de réaffirmer certains de nos principes : nous voulons prendre le pouvoir en proposant une alternance, notamment celle de l'éco-socialisme qui estime que tous les êtres humains sont liés, les ressources de la planète étant limitées.

O.G : Jean-Luc Mélenchon a tenu de sévères propos à l'endroit de François Hollande. Le ton à changé ? Vous êtes passés du soutien critique à la franche opposition, non ?

K.L : Le ton a changé… oui et non. Nous avons toujours été autonome. Dans la mesure où François Hollande a été élu avec les voix du Front de gauche, on attendait qu'il tienne compte de nos propositions. Avec le temps, on s'aperçoit que non. C'est le gouvernement qui change et se durcit en faisant des choix complètement libéraux. Pas nous !

O.G : Qu'entendez-vous par choix libéraux ?

K.L : Regardez l'accord interprofessionnel, signé par une minorité de syndicats (38%). Il donne à l'employeur le droit de licencier pour motif personnel, si l'un de ces employés refusent une diminution de salaire ou une mutation. C'est une régression historique.

O.G : Jean-Luc Mélenchon a déclaré que P.Moscovici "va ramper et tout signer, jusqu’à la nappe", en évoquant son rôle au sein de l'Europe. François Delapierre a même lancé : "dans les 17 salopards de l’Eurogroupe, il y a un français : P.Moscovici ". Est-ce que vous n'êtes pas allés trop loin ? On frôle l'irrespect… 

K.L : On réagit à la violence et nous ne sommes pas policés. Regardez ce qu'il s'est passé à Chypre : l'Europe a voulu taxer les comptes de tout le monde. Ils violent la souveraineté du pays et même le principe de propriété privée. Certes, ils ne vont plus taxer les plus modestes, mais tout de même, ils avaient l'intention de le faire. Ça c'est de la violence. De la violence dans les actes !

O.G : Lors de votre congrès, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu'il n'y aurait pas d'accord avec le PS pour les municipales, en ce qui concerne les grandes villes. Nîmes en fait-elle partie ? 

K.L : Oui. Le PC, de son côté, discute avec le PS. Et nous, nous discutons avec le PC.

O.G : Les responsables politiques étant des hommes, on peut imaginer que certains communistes, vont vouloir faire une alliance avec le PS pour conserver ou prendre des fonctions. Vous ne pensez pas votre cette prise de position puisse fissurer le Front de gauche ? 

K.L : Je ne lis pas dans les boules de cristal, mais je ne crois pas. Vous savez, les cinq dernières élections nous sommes partis ensemble. Je reste très optimiste.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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