BAGNOLS Les élèves du lycée se frottent à l’art avec les sculptures de Bernard Sabathé
« Pour moi, c’est la même personne soixante ans après. » Le sculpteur sourit, le verdict tombe : « tu es très proche de la réalité. »
Comme plusieurs de ses camarades de la classe de Seconde GEAD du lycée Einstein de Bagnols, Mariam a vu juste dans son interprétation de l’une des œuvres parmi la vingtaine que le sculpteur Bernard Sabathé expose en ce moment au CDI du lycée.
Un catalogue d’exposition rédigé par les élèves
Vingt-quatre élèves participent en ce moment à un projet mené pour la première fois dans l’établissement. « Je fais réaliser à mes élèves un catalogue d’exposition avec rédaction d’articles sur les œuvres, mais sans leur donner d’indication. Et ils doivent également trouver un titre à chaque œuvre », explique Nathalie Subtil, professeure de lettres de la classe.
Les élèves ont donc dû travailler sur les sculptures de Bernard Sabathé, par ailleurs prof d’EPS au lycée Einstein. Des œuvres parfois monumentales, toujours en bois, et souvent figuratives : « j’ai un côté militant, didactique », note l’artiste. Un artiste qui aborde des thèmes graves comme l’addiction à l’alcool, le génocide rwandais, l’épidémie de SIDA en Afrique ou encore l’exploitation de l’Afrique. Des sujets très souvent identifiés par les élèves sans aucune indication. « Ils n’ont pas tout vu, mais certains ont vu des choses qui ressemblaient à ce que je voulais dire », précise Bernard Sabathé, dont les techniques de travail ont suscité la curiosité des élèves.
« Les sensibiliser à un art auquel on n’est pas forcément habitués »
« Le but est de les sensibiliser à un art auquel on n’est pas forcément habitués, là on peut toucher les œuvres, en faire le tour, c’est vivant et on a le sculpteur qu’on peut interroger », explique la prof de lettres. C’est que son collègue artiste ne boude pas son plaisir de transmettre autour de ses œuvres, son « côté vieux pédago », dit-il. On ne se refait pas, surtout à un an et demi de la retraite.
En attendant, Mariam était vraiment très proche de la réalité lorsqu’elle évoquait cette sculpture, représentant une personne coupée en deux dans le sens de la longueur : « cette sculpture s’appelle Fractâge, comme la fracture de l’âge, présente Bernard Sabathé. C’est la même personne, à vingt ans et à quatre-vingts ans. » Soit soixante ans après.
Pour les élèves et le personnel de l’établissement, l’exposition des sculptures de Bernard Sabathé sera au CDI du lycée Einstein jusqu’au 10 juin. Pour le grand public, le vernissage de l’expo se tiendra mardi 24 mai de midi à 14 heures, toujours au CDI.
Thierry ALLARD
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