Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 10.07.2016 - boris-de-la-cruz - 3 min  - vu 1368 fois

ALÈS Le fils du commissaire aux assises pour avoir organisé la tentative d’exécution de sa femme

Le palais de justice de Nîmes.

C’est officiel depuis quelques jours, Fabrice Autrand, un entrepreneur d’Alès, fils d’un ancien commissaire de la ville, est renvoyé devant la Cour d’Assises du Gard pour « complicité de tentative d’assassinat ». L’ordonnance de mise en accusation devant la juridiction criminelle vient d’être rendue.

Il est accusé d’avoir payé un homme pour faire exécuter la mère de son enfant. « La gâchette », qui nie depuis le début de l’instruction, toute participation aux faits, a tiré à trois reprises sur la jeune femme. Il est renvoyé devant la juridiction criminelle pour « tentative d’assassinat ». La victime, très grièvement blessée et opérée à plusieurs reprises est une miraculée. « Elle a des cicatrices sur tout le corps ». Elle a quitté la région.

C’est un procès d’assises dont on va beaucoup parler et qui devrait se tenir courant premier semestre 2017. Il y a tout les ingrédients d’une affaire exceptionnelle avec un scénario diabolique et des personnages hauts en couleur. C’est un dossier à rebondissements avec en toile de fond l’insondable âme humaine.

Il dort dans la chambre aux côtés de sa compagne lorsque 3 coups de feu éclatent. La mère de famille reste entre la vie et la mort. Lui n’a rien mais appelle les secours. 

« Je n’ai jamais vu une perversion pareille chez un homme. Il a engagé un tueur, il a fixé le soir et l’heure, il a payé pour les basses œuvres c’est à dire faire exécuter sa compagne qui est la mère de son enfant », dénonce Me Francis Metzger. Le 9 avril 2013, Fabrice Autrand*, entrepreneur alésien très connu, qui a dirigé la discothèque le Caveau de l’Alma à Alès et qui a une société de déchets se couche dans la lit avec la mère de son petit garçon. « Il va s’allonger dans le lit, en sachant qu’un tueur va rentrer dans la pièce, ajoute le pénaliste alsacien. Le tueur tire à trois reprises ne touchant dans le lit conjugal que la jeune mère de famille qui va se retrouver dans un état désespéré. »

Après avoir commandité la mort de sa compagne, il veut l’épouser… Le mariage est prévu à Alès en juin 2014

Du soir des faits, le 6 avril 2013, à décembre de la même année, Fabrice Autrand va vivre le drame de sa compagne comme une tragédie. Il ne sait pas encore que les enquêteurs de la police judiciaire de Montpellier en charge de l’affaire ne croient pas à la thèse du cambriolage qui tourne mal et qu’il est dans le viseur des enquêteurs. Pendant 8 mois, Autrand est aux petits soins pour sa compagne. Il veut d’ailleurs l’épouser. Les bans sont déposés en mairie d’Alès en octobre 2013 pour un mariage prévu le 28 juin 2014.

Un mariage contrarié par l’arrestation du futur époux

Début décembre 2013, Fabrice Autrand est arrêté et placé en garde à vue. Le 7 décembre, il va avouer son crime, celui d’avoir demandé à un homme d’exécuter la mère de son fils. Depuis ses aveux, il n’a pas varié dans ses déclarations. En résumé, il est le commanditaire de la tentative d’assassinat de sa future épouse. Il désigne, un homme, Mourad Bouabida comme l’exécutant de la basse besogne. Ce dernier réfute depuis le début les accusations. Ses avocats Me Aurélien Vergani et Me Olivier Massal ne veulent pas s’exprimer sur le fond du dossier. Ils expliquent néanmoins: « notre client conteste toute forme de participation à ces évènements, aux faits. Il n’a jamais varié sur ses déclarations ». D’ailleurs, il est le seul dans ce dossier à avoir demandé à plusieurs reprises sa libération conditionnelle devant la chambre de l’instruction de Nîmes. Il crie son innocence, même si Fabrice Autrand* l’accable en le désignant comme l’auteur de la tentative d’exécution.

*Maître Isabelle Mimram, avocat de Fabrice Autrand n’a pas souhaité s’exprimer et réserve ses explications à la Cour d’Assises

Boris De la Cruz

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