Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 15.09.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 197 fois

NÎMES Le passeur faisait venir des clandestins du Maroc

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

Un Gardois était devant la chambre de l'instruction de Nîmes mercredi matin pour demander sa libération. Il est mis en examen, depuis mai dernier, pour " aide aux séjours irréguliers sur le territoire national". En clair, ce Gardois aurait fait venir du Maroc, moyennant finance, des clandestins.

L'enquête démontre qu'il aurait réalisé entre 90 000 et 248 000 euros de bénéfices, avec deux autres complices, lors de ces voyages illégaux. Un Nîmois d'une cinquantaine d'années et ses deux frères sont mis en examen pour un trafic de biens, ils ramenaient des canapés du Maroc, mais aussi pour un trafic présumé d'humains. Des personnes souhaitant partir du Maroc repartaient avec le trio destination la France, où ces personnes se retrouvaient en situation irrégulière. "On vous reproche d'être la tête un peu plus pensante que les autres dans le trafic", souligne le conseiller qui instruit l'affaire à l'audience de la Cour d'Appel. Une interpellation qui est survenue à cause d'une dénonciation dans le dossier.

"Ce n'est pas l'affaire du siècle, on lui reproche d'avoir détourné au minimum 90 000 euros, mais s'il était à la tête du réseau il aurait pu payer sa caution de 8 000 euros et il ne serait plus en détention", note son avocat le bâtonnier Jean Pierre Cabanes.

Si cet homme demande se remise en liberté, le parquet général par la voix de son avocate générale Pascale Palau s'y oppose fermement: "Ce n'est peut être pas l'affaire du siècle pour reprendre la parole de la défense, mais c'est une affaire suffisamment conséquente. C'est une aide au séjour irrégulier et en bande organisée, souligne la représentante du Parquet Général de Nîmes. Ce trafic c'est une véritable entreprise, une véritable société". Des arguments entendus par la Cour d'Appel qui a confirmé le maintien en détention de cet homme pour "des risques de concertation et de pression sur les témoins", mais aussi pour des possibilités "de renouvellement de l'infraction et de non représentation".

Boris De la Cruz

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