NÎMES Actes de tortures et barbarie durant les années noires en Algérie : les deux frères innocentés
La Fédération internationale des droits de l’homme avait dénoncé deux frères qui étaient soupçonnés d’actes de tortures et de barbarie en Algérie. Des faits qui remontent aux années noires et à la guerre civile qui a ensanglanté l’Algérie aux débuts des années 90. Les deux frères Mohamed qui se sont depuis réfugiés en France, à Nîmes précisément, nient depuis le début toutes les accusations portées contre eux. Ils affirment qu’ils ont combattu dans des milices anti-islamistes du côté de Relizane, à 300 kilomètres d’Alger, pendant la guerre civile, mais ils réfutent l’intégralité des infractions reprochées.
La juge d’instruction de Nîmes avait pourtant décidé de renvoyer les deux frères devant la Cour d’Assises du Gard pour « actes de tortures et de barbarie ». Dans un deuxième temps, Me Kadidja Aoudia devenue le conseil des deux frères accusés, avait fait appel de cette décision. La pénaliste gardoise avait obtenu gain de cause devant la chambre de l’instruction de Nîmes qui avait estimé qu’il n’y avait pas de preuves des infractions reprochées à Abdelkader et Hocine Mohamed aujourd’hui âgés de 55 ans et 48 ans. La fédération internationale des droits de l’homme avait saisi la cour de Cassation, la plus haute juridiction française pour essayer de « casser » la décision de la Cour d’Appel de Nîmes. En vain puisque cette juridiction a estimé récemment que la Cour d’Appel de Nîmes avait bien « dit le droit » et que le recours de la fédération internationale des droits de l'homme n'était pas fondé. Les frères Mohamed sont donc définitivement reconnus innocents par la justice française des accusations portées contre eux.
Dans cette affaire, depuis 12 ans, les deux frères soupçonnés étaient soutenus par le Nîmois, Abdallah Zekri, président national de l’observatoire contre l’islamophobie. « Ces deux hommes peuvent être considérés comme des héros, ils ont combattu le mal, ils ont combattu l’intégrisme. Les terroristes il faut les combattre », avait estimé Abdallah Zekri à l’issue de l’audience devant la chambre de l’instruction de Nîmes qui s’était tenue il y a près d’un an.
Boris De la Cruz
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