Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 19.10.2017 - elodie-boschet - 2 min  - vu 325 fois

LA GRAND’COMBE Violences conjugales : sensibiliser, encore et toujours

De gauche à droite : Isabelle Fardoux-Jouve, Emmanuel Garcia, Patrick Malavieille, Olivier Delcayrou, Annie Arcangioli. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Dans le cadre du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, la commune de La Grand'Combe a organisé deux demi-journées de sensibilisation sur les violences conjugales.

Dans les tribunaux, les affaires de violences conjugales sont tristement banales. Elles témoignent du quotidien de ces femmes qui subissent la brutalité de leur conjoint, sans toujours savoir vers qui se tourner pour en parler. Pourtant, différents types d’accompagnement sont proposés. Ils ont été présentés lors de ces deux demi-journées de sensibilisation, organisées le 28 septembre et le 17 octobre à La Grand’Combe et animées par des intervenants professionnels.

Ces moments d’échanges ont permis, entre autres, d’aborder la question des enfants impactés par les violences conjugales. « Ils sont victimes de ce qu’ils voient. Ils sont les témoins de scènes de violences mais aussi de propos dégradants à l’égard de leur maman », explique Emmanuel Garcia, procureur de la République d’Alès, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue de la dernière demi-journée de rencontre. « Les femmes, quant à elles, ont souvent beaucoup de difficultés à signaler les faits auprès des autorités judiciaires », poursuit-il. Les victimes ne le savent peut-être pas, mais une convention signée par l’ancien procureur Nicolas Hennebelle oblige gendarmes et policiers à effectuer « une enquête systématique » dès le moindre signalement de violences. Parmi les autres mesures mises en place contre les violences faites aux femmes, il existe également le « Téléphone grave danger ». Il s’agit d’un téléphone portable disposant d’une touche dédiée, permettant à la victime de joindre, en cas de grave danger, un service de téléassistance accessible 7j/7 et 24h/24. Après analyse de la situation, le téléassisteur peut demander immédiatement l’intervention des forces de l’ordre.

Enfin, à Alès, il est possible d’évincer un conjoint violent par un hébergement isolé prévu à cet effet, géré par l’association La Clède. « Malheureusement, il fonctionne bien », souligne le sous-préfet Olivier Delcayrou. Et cela pourrait continuer : en 2017, 133 dépôts de plainte pour violences conjugales ont été enregistrés en zone gendarmerie, contre 110 l’année dernière. « On en a jamais fini avec les violences conjugales », déplore Patrick Malavieille, le maire de La Grand’Combe. Une bien triste réalité.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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