Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 13.12.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 859 fois

LE 7H50 d'Olivier Jalaguier : "Je ne suis contre personne"

Le principal animateur du cercle politique et citoyen Mania Nîmes s'est confié à Objectif Gard.
(Photo AS/Objectif Gard)

À la tête du cercle de réflexion Mania Nîmes, Olivier Jalaguier, par ailleurs directeur de l’agence de communication Terra Luna (dont une partie de l'activité est réalisée au profit de la ville de Nîmes, NDLR) a étonnamment accepté de répondre aux questions d'Objectif Gard malgré la colère qui s'est emparé de lui dimanche dernier à la lecture de nos indiscrétions.

Objectif Gard : Alors vous êtes rentré à la maison ou pas (*) ?

Olivier Jalaguier : Au conseil d'administration de Mania Nîmes, nous sommes quatorze. Il y a deux encartés Les Républicains dont moi, des gens de La République en marche, des Socialistes et des sympathisants de tous bords. J'ajoute que dans nos statuts, il est précisé que nous sommes engagés pour un projet républicain et humaniste. C'est d'ailleurs notre premier engagement : le projet avant les hommes. À partir des travaux que nous aurons réalisés, nous déterminerons qui est le mieux placé pour les porter. Qui veut s'en emparer...

Quel est le but de ce groupe de réflexion ?

On s'est créé car ce qu'il se passe à Nîmes c'est du grand n'importe quoi. Tout le monde pose une seule question : qui va partir ? On assiste à un combat entre Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud qui cristallise tout. Pourtant, il y a matière à rassembler les gens. J'ai donc la prétention de penser que l'on peut, autour d'un projet commun de territoire, rassembler les républicains Nîmois.

Rassembler c'est bien. Mais où sont vos sujets de fond ?

D'abord, Mania Nîmes s'inscrit sur le territoire de l'Agglomération et pas uniquement à Nîmes. Les champs de compétences sont nombreux : l'aménagement du territoire, la mobilité et les transports, la culture et le développement économique en transversale. Il faut analyser, pour chaque sujet, les points forts et points faibles. C'est ce que nous nous employons à faire depuis la création de notre groupe en janvier dernier.

Un exemple concret...

Magna Porta. On y croit à fond mais nous sommes contre la méthode employée par Nîmes métropole. C'est une vraie pépite ce projet, porte d'entrée du département et de la région. Une vitrine économique incroyable. Et pourtant, on s'achemine vers une restitution de 50% des terres à l'agriculture. Comment alors faire des pôles économiques d'excellence ? Impossible, il n'y aura pas suffisamment de terrains. Nous on demande un moratoire sur Magna Porta afin de se mettre autour d'une table et de se donner un peu de temps. Il faut bâtir avec des experts. Aujourd'hui, il n'y a pas de vision politique sur le long terme.

Mais est-ce que les habitants de l'Agglo sont aussi patients ?

Je pense que si l'on continue de la même façon, on aura une élection en 2020 qui accouchera au mieux d'une victoire à la Pyrrhus avec un mandat tendu qui n'apportera rien pour le territoire. Je suis convaincu qu'il faut travailler ensemble sur un projet de territoire à 25 ou 30 ans. Et à l'échelle de l'Agglomération où le pouvoir est concentré aujourd'hui. Il faut étudier par exemple les bassins de vie. Nous sommes 150 000 habitants à Nîmes, 12 000 à Saint-Gilles et 18 000 à Pissevin-Valdegour. Ils ont reçu combien d'argent via les fonds de concours les quartiers ? Zéro ! On nous parle du trambus mais c'est sous la pression du préfet du Gard que Nîmes métropole a cédé et a accepté de faire passer la ligne 2 à Pissevin. Ça, ce n'est pas de la politique. La politique, je vais vous le dire, c'est fait pour les gens. Pas pour gérer des budgets. Et celui qui vous dit cela, je vous l'assure, n'est contre personne.

Propos recueillis par Abdel Samari

* Relire notre rubrique "Ça reste entre nous" de dimanche ICI.

Abdel Samari

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