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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 24.01.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 702 fois

LE 7H50 de Michel Severan, candidat aux Municipales : « On veut redonner le pouvoir aux Nîmois ! »

Michel Sevran, candidat du parti Citoyens de France (Photo : Coralie Mollaret)

Ancien gilet jaune, le Nîmois se lance dans la bataille municipale. S'il n’aspire pas vraiment à être le prochain maire de Nîmes, Michel Severan use du scrutin comme d’une tribune pour promouvoir ses idées. 

Objectif Gard : Après le gilet jaune, vous optez pour l’échappe tricolore ? 

Michel Severan : Non, je ne dirai pas ça. J’ai été Gilet jaune, c’est vrai. Mais je me suis éloigné du mouvement en janvier 2019. Je ne renie pas mon passé et je garde les valeurs de mon engagement. Je représente aussi le Parti citoyen de France. Aujourd’hui, je me présente devant vous comme un simple citoyen. Un citoyen qui souhaite redonner le pouvoir aux Français et a fortiori aux Nîmois. 

Qu’est-ce que le Parti citoyen de France ? 

Il est né le 25 janvier 2019 dans le sillage des manifestations de novembre 2018. Un groupe de personnes a pensé qu’il était temps d’agir autrement et que la meilleure façon de changer les choses étaient d’inciter les citoyens à se rendre aux urnes pour leur proposer une véritable alternative. Une alternative à tous ses gouvernements de Droite et de Gauche qui se sont succédé et n’ont rien changé.

Vous vous présentez comme un candidat contre le système. Une contestation que l’on retrouve dans certains partis, comme le Rassemblement national 

Marine Le Pen fait partie du paquet ! Ça fait 25 ans qu’elle est en politique. Elle ne propose rien de nouveau. Nous, nous souhaitons une réelle alternative où le citoyen est au cœur du système. 

Sur l’échiquier politique, où vous situez-vous ? 

Je dirai plutôt à Gauche. J’ai été militant CGT dans le passé. 

Qu’on soit clair, vous n’avez pas l’ambition de devenir maire de Nîmes ? 

Vous savez, je ne suis pas prétentieux. J’espère juste que notre programme arrive à toucher la majorité des Nîmois. Ma volonté est de peser dans le débat et de préparer l'élection présidentielle de 2022. À Nîmes, nous pourrons mettre en œuvre la première démocratie. 

La première démocratie ? De quoi s’agit-il ? 

C’est de redonner le pouvoir au peuple, qui écrit et vote les lois. D’abord, un mois à l’avance, les ordres du jour des conseils municipaux seront publiés et les Nîmois se prononceront sur leur contenu. On pourrait poser des questions du type : "Souhaitez-vous le retour de la gratuité des transports pour les retraités ?" Ou "Êtes-vous pour supprimer les primes des élus ?" Les citoyens diront quelle option ils préfèrent. Vous savez, si une majorité de citoyens allait voter, beaucoup de choses changeraient ! 

D’autres idées dans votre programme ? 

Pour les Nîmois, l’entrée des musées sera gratuite. La ville appartient à ses habitants. Aujourd’hui, les élus ont oublié qu’ils étaient salariés des habitants et non l’inverse. On travaillera aussi sur l’accessibilité des personnes en situation de handicap. On créera une "Maison du citoyen". Un lieu de rencontre et d’échange pour promouvoir l’entraide. Tout bête : parfois des personnes âgées ne savent pas où placer leur animaux de compagnie lorsqu’elles partent à l’hôpital… On veut aussi créer une "Maison de l’emploi" pour aider les gens à retrouver du travail. 

Les structures que vous évoquez existent déjà mais tous les citoyens n’y vont pas… 

Parce que c’est mal fait. De plus, les pouvoirs publics ne mettent pas tous les moyens financiers pour intensifier leurs actions. Nous, nous le ferons. Certaines personnes se sentent isolées. Nous avons besoin de retisser du lien social. 

Vos mesures peuvent avoir un certain coût. Que proposez-vous pour développer l’économie du territoire ? 

Pour l’instant, nous n’avons pas encore travaillé cette partie du programme. 

Il s’agit de votre première campagne électorale. Comment la vivez-vous ?  

J’ai pris conscience que c’est par la politique que les choses peuvent changer. Il faut que quelqu’un ait le courage de proposer autre chose. Je ne suis pas inquiet. Bon, je ne suis pas non plus serein à 100%. Mais je saurai soutenir mon programme et l’idéologie qui est la nôtre.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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