Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 03.02.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 55770 fois

GARD Il ruine sa famille en payant 240 000 euros pour des relations coquines virtuelles

Les gendarmes ont découvert chez cet ancien ingénieur plus de 13 000 images et vidéos à caractère pédopornographique.
Photo d'illustration Anthony Maurin

"Il était marié, père de famille, grand-père. C'est un homme brillant. Il a participé à la construction des TGV et il est sans aucun antécédent judiciaire", plaide maître Laura Fabre pour le prévenu, un retraité, âgé de 73 ans.

Cet habitant de la région de Bagnols-sur-Cèze, qui a fait une longue carrière à la SNCF, est tombé de haut après un simple problème informatique sur son ordinateur professionnel. À l'été 2017, il travaille pour une société sous traitante de la SNCF et il a un souci informatique. Sur son ordinateur, des anomalies sont repérées, une enquête débute après la découverte de plus de 13 000 images et vidéos à caractère pédopornographique.

"C'était une curiosité visuelle, mais je n'avais pas d'attirance particulière", indique, mardi, le prévenu à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes. Il comparaît pour "consultation, détention et diffusion d'images à caractère pédopornographique". Il indique qu'il regardait des vidéos pornographiques et que des images s'incrustaient sur l'ordinateur et faisaient apparaître des enfants. Maître Fabre souligne que rien ne prouve qu'il y a eu diffusion des images, une infraction qui peut coûter jusqu'à 7 ans de prison à son client. Le tribunal sera réceptif aux arguments de la défense en ne retenant pas cette diffusion d'images. Le prévenu a été sanctionné par deux ans de prison avec sursis.

Un homme qui a divorcé depuis la révélation des faits, d'autant qu'il entretenait une "mystérieuse relation" avec une femme dans l'Est de la France. " Une femme qui l'a ruiné, qui a détruit sa famille. Il a dépensé pour elle près de 240 000 euros en quelques années", souligne Maître Fabre. Une femme avec qui il échangeait sur Internet sur la sexualité et sur leurs désirs respectifs. "Ah non avec elle ce n'était pas charnel, uniquement virtuel. C'était une relation sur la toile," affirme le coeur sur la main le retraité. Une relation qui l'a également mis sur la paille.

Boris De la Cruz

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