ALÈS Il est contraint d’acheter de la drogue en plus grosse quantité à cause « du couvre-feu »
Un mois et demi après sa dernière condamnation dans une affaire de drogue, Rémy, un jeune homme de 22 ans, était de retour hier après-midi devant le tribunal d’Alès.
Le 17 décembre dernier, quand il a été condamné dans une affaire de stupéfiants, Rémy n’avait plus le droit de remettre les pieds à Alès. C’est pourtant lui que les policiers alésiens ont contrôlé, ce mardi 2 février, un peu avant 20h, soit deux heures après le début du couvre-feu. Les forces de l’ordre retrouvent sur lui des dizaines de sachets de cannabis pour un poids total d’une cinquantaine de grammes ainsi que 460€ en liquide.
Forcément, avec autant d’argent en sa possession et tout autant de sachets qui pourraient laisser penser qu’ils sont idéaux à la revente, le tribunal soupçonne le jeune homme d’être un dealer. Pas du tout ! Le tribunal fait fausse route. Rémy ne serait qu’un simple consommateur qui fume « entre 15 et 20 joints par jour ». La présidente, Bérangère le Boëdec, est tout de même étonnée par cette quantité et cet étrange conditionnement. « C’est compliqué d’acheter avec le couvre-feu. Je dois prendre des plus grosses quantités. En plus, j’allais partir en Normandie pour rejoindre mes parents et là-bas je ne connais personne », explique Rémy.
Mais la juge insiste, le questionne, montre qu’elle n’est pas née de la dernière pluie en allant le chercher sur le prix du gramme : « D’après mes calculs, ça vous fait du 8,60€ le gramme, ce qui n’est vraiment pas cher. Dans d’autres dossiers, c’est plus autour de 10-11€. Comment faites-vous pour avoir ce prix-là ? ». Rémy ne se démonte pas. Il trouve même le moyen de se plaindre : « Avant le premier confinement, on le prenait à 4€ ». Ah, ce fichu coronavirus !
Pour le défendre, son avocat, Me Karim Derbal, revient sur son parcours, celui d’un « jeune en déshérence » qui n’a « rien dans sa vie », hormis sa famille qui vit en Normandie. Plutôt que l’année de prison ferme requise par le ministère public, Me Derbal a sa solution : « C’est de le mettre dans un train et l’envoyer à 1 000 kilomètres d’ici ». Le tribunal renonce à l’option ferroviaire et prononce 6 mois de prison avec mandat de dépôt.
Tony Duret
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
GARD Déjà enregistré au fichier des délinquants sexuels, le religieux entendu par la police
Faits Divers
JUSTICE Proche de la mort après avoir reçu trois coups de couteau en prison
Faits Divers
L'IMAGE Un patrouilleur percuté cette nuit sur l'A9, trois blessés
Faits Divers
GARD Accident entre trois véhicules et avec quatre blessés
Faits Divers
NÎMES Un homme en garde à vue après l'exécution d'un jeune au quartier de Valdegour
Faits Divers
NÎMES Les balles traversent le logement occupé par des locataires cette nuit
Faits Divers
JUSTICE Les 18 valises marocaines contenaient 629 kilos de cannabis
Faits Divers
GARD Deux randonneuses égarées et épuisées : les pompiers interviennent
Faits Divers
JUSTICE Il frappe son ex-compagne enceinte
Faits Divers
JUSTICE Les commerçants cachaient 900 paquets de cigarettes dans les cloisons de l'épicerie
Faits Divers
ALÈS Corps repêché dans le Gardon, la victime vient des Vosges
Faits Divers
JUSTICE Blanchiment d'argent et l'ombre du banditisme autour des paris sportifs
Faits Divers
JUSTICE Il apporte 23 000 € de marchandises des Restos du Coeur au club libertin
Faits Divers