Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.03.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 3136 fois

GARD Meurtre d'une jeune prostituée roumaine : 20 ans de réclusion

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

L'avocat général avait réclamé 20 ans de prison. Les jurés gardois ont condamné, mardi soir à 21h20, le meurtrier d'une prostituée à 20 ans de réclusion, mais avec une période de sûreté d'une durée de 10 ans.

"Ce n'est pas un monstre que vous avez à juger, ni un adolescent qui a fait une erreur, mais un jeune adulte qui a basculé, qui a commis un crime, un acte irréparable", estime l'avocat général Patrick Bottero, en réclamant ce mardi soir devant la cour d'assises du Gard, 20 ans de réclusion criminelle.

Face à lui dans le box, impassible, un garçon longiligne dont on ne comprend pas bien pourquoi il est passé à l'acte ce 31 mai 2018 en soirée. Dans sa voiture, il transportait comme passagère une jeune femme de 25 ans, Nicoleta. Une prostituée, venue de Roumanie quelques années plus tôt, après le décès de sa mère. Cette jeune femme, fille unique, faisait croire à son père, agriculteur dans une région pauvre de Roumanie qu'elle travaillait en France comme boulangère.

Nicoleta ne retournera plus dans son pays natal comme elle l'avait programmé avant de mourir. Dans le box, son tueur, a avoué les faits sans en donner "une explication raisonnable", dira l'avocat général. "Dans ce dossier, c'est l'intention de tuer. Les coups de couteau sont dans la région du coeur. Il y a un acharnement. Lorsque la victime essaie de s'échapper, elle est percutée avec la voiture alors qu'elle tourne le dos", poursuit l'avocat général.

Le banc réservé à la partie civile est vide. Seule maître Pauline Garcia représente le papa de la victime, resté au pays, car malade et dans l'impossibilité de venir à Nîmes en cette période de pandémie. Il n'y a même pas une photo de Nicoleta. Les seuls clichés de cette jeune femme représentent son corps retrouvé dans un fossé. Elle voulait " réaliser le rêve français. Celui de s'en sortir, de sortir de la misère et d'aider aux soins de son père resté en Roumanie", affirme l'avocate nîmoise. Un rêve qui s'est fracassé, alors qu'elle avait 25 ans, sur une route près de Nîmes.

Boris De la Cruz

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