Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.05.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 3636 fois

AU PALAIS "Je ne veux pas tirer sur mon chien mais sans problème sur un gendarme"

Il devait comparaître pour deux actes de violences à cinq mois d'intervalle. Mais le prévenu n'est pas venu à l'audience cette semaine, il n'a pas donné d'explication concernant cette absence.

Cet homme, âgé de 38 ans, était poursuivi pour avoir frappé son compagnon, dans un petit village proche de Nîmes où le couple vivait, c'était en février 2020. Des proches de la victime sont venus raconter aux gendarmes les coups constatés sur cet homme. Cinq mois plus tard le même "agresseur" a sorti une arme obligeant les gendarmes de la compagnie de Nîmes à venir au plus près de cet individu. "Ils ont fait preuve d'un extrême courage, d'un énorme sang-froid, car il faut venir au contact d'un individu alcoolisé qui tient une arme chargée dans les mains", souligne l'avocat des militaires. Les gendarmes concernés souffrent depuis cet épisode de problèmes d'audition. Car en détournant la carabine, un tir est parti, ne faisant pas de blessés physiques. "Ces quatre victimes font honneur à l'uniforme qu'ils portent. Ils exposent leurs vies pour sauver celles des autres, l'uniforme ne représente plus rien, mais les gendarmes sont respectables et doivent être respectés et je dis ça en écho à plusieurs autres affaires médiatiques survenues récemment", souligne avec brio maître Liénard. L'individu armée et alcoolisé n'avait pas hésité à dire ce jour-là aux militaires, "je ne veux pas tirer sur mon chien, mais sans problème sur un gendarme"!

" Il ne vient pas à l'audience, il ne donne aucune justification, à vrai dire il s'en moque du tribunal alors qu'il doit comparaître pour deux affaires de violences, poursuit la vice procureur qui réclame 2 ans de prison avec un mandat d'arrêt. Il a une absence totale de remise en cause et il ne comprenait pas pourquoi les gendarmes intervenaient alors qu'il était armé et menaçant", poursuit la représentante du parquet de Nîmes qui souhaite que cet homme ne puisse plus détenir une arme pendant 10 ans.

Le tribunal correctionnel a finalement condamné le mis en cause à 18 mois de prison au total pour les deux affaires, celle de violences sur son compagnon et l'autre concernant des violences avec usage ou menace d'une arme. Il a une interdiction de détenir une arme pendant 10 ans.

Boris De la Cruz

Gard

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