Déjà condamné en juin 2020 pour des délits routiers sous consommation de stupéfiants, Dylan a de nouveau été contrôlé à plus de 130 km/h au lieu de 90, en train de fumer un joint, et sans permis ni assurance au volant de sa Peugeot 208, à Clarensac le 17 mai 2022.
Le jeune de 26 ans, cheveux peroxydés, et t-shirt blanc aux manches retroussées sur les épaules, paraît totalement abattu à l’audience du tribunal judiciaire de Nîmes, ce jeudi 19 mai 2022. « Si je conduis c’est à cause du stupéfiant ! », larmoie-t-il, à la barre. « C’est complètement déplacé comme excuse, c’est bien vous qui consommez du stupéfiant puis qui prenez le volant, et ce n’est pas la première fois !, s’insurge le président, Jean-Michel Perez. Vous êtes déjà mis en examen pour un accident dans lequel un motard a perdu une jambe. Vous risquez jusqu’à 8 ans en récidive. Prenez-vous par la main ! »
Le jeune chauffard baisse la tête. « Je fais attention aux autres, tente-t-il d’expliquer. J’ai pleuré toute la nuit, je sais ce qui m’attend : le pire. Je suis sous contrôle judiciaire et je fais tout pour ne pas conduire. Seulement quand je suis obligé… » Le procureur requiert un an de prison contre Dylan, dont 4 mois avec sursis. « Qu’il n’y ait pas de méprise, mon client n’est pas à l’origine de ce premier accident grave qui a causé l’amputation d’un motard, il ne faisait que prêter sa voiture à un ami », pointe son avocate Saphia Foughar.
Dylan est condamné à 24 mois de prison, dont 6 mois avec sursis. Il repart vers la maison d’arrêt de Nîmes.
Pierre Havez