Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 03.06.2025 - Sacha Virga - 3 min  - vu 1399 fois

ALÈS Mobilisation républicaine historique après l'agression au Prolé

Fabien Roussel

Fabien Roussel a fait le déplacement

- Sacha Virga

Devant la sous-préfecture d'Alès, près de 2000 personnes selon les organisateurs ont montré leur soutien suite à la violente agression au Prolé vendredi dernier. 

Vendredi en fin de soirée, une vingtaine de personnes a été attaquée au Prolé par des individus extérieurs, portant des coups de pieds et de poings, "sans arme contondante ou blanche, sans dégradation de l'établissement", racontait le commissaire Emmanuel Dumas. Une des victimes, cheminot CGT, est encore hospitalisée à l'heure actuelle. Une violente agression vivement condamné par une très grande partie des élus du territoire gardois.

En guise de soutien aux personnes blessées physiquement et moralement, un grand rassemblement républicain s'est déroulé ce lundi à 18h30 face à la sous-préfecture d'Alès. Le secrétaire national Fabien Roussel a fait le déplacement pour défendre ses camarades et fustiger la montée de l'extrême-droite. "La belle et grande fête populaire qu'est la Feria a été salie, souillée par un groupe d'extrême-droite (ndlr : Bloc Montpelliérain, accusé d'en être à l'origine). Le Prolé, lieu de vie, culturel et de rencontre, a été martyrisé par des individus au crâne rasé et aux tatouages connus de groupe néonazi décomplexés, des barbares à l'idéologie bien connue de notre pays", affirme-t-il. 

"Notre parti a combattu cette idéologie en 1934 mais aussi entre 1939 et 1945 avec les armes", continue-t-il. "Notre camarade a été roué de coups, lâchement et à plusieurs, comme des brutes sans cervelle, animés par l'envie de casser du communiste, comme ils aiment casser de l'arabe, du bougnoul, de l'étranger, comme ils le disent eux-mêmes", ajoute-t-il fermement, avant de recevoir un tonnerre d'applaudissement. "C'est toute la République qui est mise en danger, comme aux heures les plus sombres de notre histoire".

Prolé Alès mobilisation
Une militante venue soutenir ses camarades agressés • Sacha Virga

Foule d'élus

Unis face à ce drame, les élus du Gard ont été nombreux à venir, quitte à annuler leur conseil municipal comme l'a fait le maire de Saint-Paul-la-Coste Adrien Chapon : "Si nous restons indifférents face à la bêtise et aux actes de violence, nous nous en rendons complices et cautionnons la banalisation opérée par certains médias, qui distillent dans l’opinion publique des thèses incompatibles avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme", exprimait-il sur son compte Facebook.

Les élus communistes étaient bien évidemment présents (Ghislain Chassary, Patrick Malavieille, Cathy Chaulet, Christian Bastid, Claude Cerpedes, Laurence Baldit...). Les socialistes aussi, Pierre Jaumain le premier fédéral, le sénateur Denis Bouad, la conseillère départementale Maryse Giannaccini, mais aussi les conseillers régionaux Jalil Benabdillah et Claire Lapeyronie.

Prolé Alès mobilisation
Beaucoup de monde  • Sacha Virga

"On était neuf conseillers régionaux pour montrer notre solidarité, pour condamner de manière forte les actes au Prolé ce vendredi. La violence physique de l'extrême-droite doit être combattue de manière forte. En tant qu'élue républicaine quelque soit leur tendance aux côtés de Carole Delga, nous sommes là pour montrer que ça n'a pas sa place dans la région Occitanie", déclare cette dernière. L'élue régionale Aurélie Genolher, a porté la voix de Carole Delga lors de son discours.

De nombreux maires ont marqué le rendez-vous par leur présence, Christophe Rivenq notamment. Après avoir condamné il y a quelques jours l'agression, le maire d'Alès a réitéré son soutien : "La violence n'a pas sa place ni dans la société, ni dans la place politique !", a-t-il adressé. "J'ai choisi de venir pour défendre la liberté d'expression, et pour rappeler que cette période où on a des expressions débridées qui entraînent la violence est intolérable", dévoile Jean-Michel Perret, maire de Saint-Hilaire-de-Brethmas.

Raphaël Arnault, député LFI du Vaucluse, a fait le trajet pour soutenir aussi ses camarades, tout comme Nathalie Oziol, députée LFI de l'Hérault : "C'était une évidence de venir. Je suis engagé depuis toujours contre la violence, contre le fascisme qui pointe le bout de son nez de partout. On est bien trop seul à les dénoncer et à les combattre. On veut nous faire croire que ce sont les antifascistes le problème", explique-t-il. 

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