ANDUZE Les jeunes du Comedy club lancent le festival Lol&lalala

Les Comedy club ont lieu dans la cour de la maison Bellot
- François DesmeuresSix stand-uppers de la nouvelle génération se sont relayés, ce mardi soir, sur la courte scène de la cour Bellot. Une première mise en bouche du festival Lol&lalala, qui continue ce mercredi à 18h avec une nouvelle livraison de jeunes humoristes, puis un concert au Garage des Cévennes. Le festival propose des animations chaque jour, jusqu'au "in", vendredi soir, au parc des Cordeliers, avec Benjamin Tranié en tête d'affiche.
Une silhouette connue au bout des étaliers qui s'installent pour le marché nocturne du mardi, sous la place de la République, à Anduze, ce mardi à 18h. Lunettes de soleil sur le nez, chemise ouverte sur tee-shirt et mégaphone à la main, l'humoriste Aymeric Lompret harangue les passants avec sa décontraction coutumière pour les drainer vers le Comedy club installé dans la cour de la maison Bellot. Pierre-Emmanuel Barré est au service à la buvette, GiédRé s'est installée pour le spectacle et Thomas VDB rejoint bientôt le trio.
Mais l'intérêt est ailleurs, sur la scène, introduit par un premier stand-upper, Veufla, qui tente immédiatement d'échanger avec le public, dans une semi-improvisation vive. Une introduction qui a mis le public dans le bain, avant la venue de Celia Pelluet, doctorante en physique et surtout chanteuse d'un hommage humoristique à Thomas Pesquet... qui n'a jamais répondu au message de la jeune artiste.
Auto-déclaré humoriste de gauche - son spectacle s'intitule 45 minutes de blagues pour énerver les gens de droite - Ronan a livré quelques saillies acides, plutôt bien envoyées sur l'extrême-droite, l'affaire Bétharram ou la famille Macron. Doux sourire et regard perçant, le Toulousain Theo Sanchez a ensuite réussi à faire rire le public avec talent sur son propre cancer du sang. Avec une dernière partie de prestation aux accents d'un Thomas Wiesel dans son sketch sur la stérilité.
L'arrivée de Yannick LaChips, dans cette soirée franchement réjouissante, avait tout du décalage. Et ce fut le même plaisir, l'humoriste prenant le chemin de l'absurde, de l'histoire lancée et qui ne finit jamais, s'inquiétant sans arrêt du temps qui passe ou proposant des "sous-sketchs" qui n'aboutissent pas.
Tout le contraire de Violaine Henry qui conte, elle, la fin d'une histoire avec sa compagne, une Colombienne suivie jusqu'à Bogota. Puis, tranchante, l'ancienne avocate se penche sur le cas du lancer de nain, interdit seulement en 1998 en France, ou encore l'apprentissage de la sexualité, en version humour noir.
Si leur talent va crescendo, les jeunes stand-uppers du mardi soir devraient vite fréquenter quelques scènes connues du pays. Leurs "poursuivants" seront ce mercredi soir, à 18h, toujours dans la cour de la maison Bellot. C'est toujours gratuit. Et ça promet une heure et demie de talents en devenir et de bonnes tranches de rire.
Toute la programmation du festival, notamment la partie gratuite, est à retrouver ici. Il reste des places pour la première soirée (payante) du festival, avec Benjamin Tranié en tête d'affiche.