Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 17.03.2022 - corentin-migoule - 2 min  - vu 853 fois

ANDUZE Les sièges de bureau d'Ergosanté ont désormais une deuxième vie

Le siège d'Ergosanté lors de sa présentation au mont Aigoual (Photo archive / DR)

Soucieuse d’intégrer le cycle de vie complet de ses produits, la société anduzienne Ergosanté, laquelle produit des solutions ergonomiques innovantes et sur-mesure au service du maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés et de la prévention des risques de troubles musculo-squelettiques (TMS), s'est lancée dans le recyclage de la totalité des matières plastiques extraites des sièges de bureau qu'elle fabrique.

Neuf ans après sa création, la société anduzienne Ergosanté s'est fait un nom dans le Gard et bien au-delà (relire ici). Spécialisée dans la fabrication d’exosquelettes au service du maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés et de la prévention des risques de troubles musculo-squelettiques (TMS), l'entreprise fondée par Samuel Corgne a étoffé sa présence à l’international en investissant douze pays du globe et capitalise un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros en 2021.

Déjà engagé pour l'environnement (relire ici), cet acteur technologique de l’économie sociale et solidaire va encore plus loin. Il recycle désormais en interne 100% des matières plastiques extraites des sièges de bureau usagés qui lui sont confiés sous la marque EcoSiège à des fins de réemploi.

Deux millions de tonnes de mobiliers jetées chaque année

"Depuis le lancement de notre activité, nous versons une participation à des éco-organismes agréés par l'État chargés d’organiser le cycle de vie des produits après usage. On s’est vite rendu compte qu’on pouvait aller plus loin", amorce Samuel Corgne, fondateur et directeur d’Ergosanté. En effet, selon Valdelia, deux millions de tonnes de mobiliers sont jetées en France chaque année, dont 250 000 tonnes issues des entreprises.

La pandémie mondiale de coronavirus puis le blocage du canal de Suez en 2021 ont achevé de convaincre le dernier nommé sur la nécessité de changer ses pratiques. À l’été 2021, Samuel Corgne décide donc de reprendre la main sur la souveraineté et le cycle de vie de ses produits. Pour y parvenir, il recentre le sourcing des matières premières en France et en Europe, puis développe une filière de réemploi sous la marque EcoSiège.

14 000 sièges conçus en 2021

"Nous avons commencé à collecter partout en France des sièges usagés confiés par des entreprises, PME, associations, administrations ou particuliers pour les reconditionner, les upcycler ou les recycler. C'est une manière concrète de favoriser les échanges locaux tout en redonnant vie à des métiers d’antan parfois oubliés", synthétise le directeur de l'entreprise basée dans la zone d'activité de Labahou, à Anduze.

Ainsi, parmi les 14 000 sièges conçus et vendus l’année dernière par ErgoSanté, un millier est issu de la filière de réemploi EcoSiège. "1 000 m² de sièges sont en attente de reconditionnement et nous pensons doubler la surface de production l’année prochaine", projette par ailleurs Samuel Corgne.

Après l’achat d’un local en janvier 2022, l’entreprise a investi en février dans de nouveaux outillages en s’équipant de trois broyeuses, d’une presse et d’une extrudeuse à plastique. L’objectif : transformer les déchets d’EcoSiège recyclables en ressources réutilisables par ErgoSanté. "Grâce à ces nouvelles acquisitions, nous broyons, extrudons et remoulons 100% du plastique dans nos locaux", conclut le dernier cité.

Corentin Migoule

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