BAGNOLS/CÈZE La mairie a « fait du noir » pour près de 850 000 euros cette année

Le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet, son adjoint aux Travaux Philippe Berthomieu et l'agent municipal Éric Vilbert
- Thierry AllardCe ne sont pas les travaux les plus spectaculaires, mais ils ont tout de même le mérite d’exister, notamment pour leurs riverains : la mairie a mis cette année 847 000 euros de budget sur la voirie. Tour d’horizon des chantiers réalisés ou en cours.
Dans le jargon, on dit « faire du noir », comme la couleur du goudron. « On a mis un ‘budget noir’ et cherché tous les endroits où on avait du retard, hors des projets structurants », rappelle le maire Jean-Yves Chapelet. Ici une chaussée dégradée, là des trottoirs défoncés ou des racines qui soulèvent l’enrobé. « La marge en investissements, on l’a mise là-dessus », rajoute le maire. « Nous avons fait des arbitrages, en fonction du budget et des visites de quartiers », explique l’adjoint aux Travaux Philippe Berthomieu.
Il a fallu ensuite se coordonner avec les services de l’Agglomération lorsqu’il fallait toucher aux réseaux d’eau, d’assainissement et de pluvial. C’est le cas de la rue du Four Canilhac, en centre-ville, en cours de réfection complète, dont la voirie coûtera 35 000 euros TTC à la mairie. La rue des Ursins, tout à côté, a déjà eu droit à ce traitement il y a quelques mois, avec la reprise de ses réseaux humides et de son revêtement, désormais en béton imprimé, pour un coût total de 45 000 euros. Dans le quartier, « la prochaine sera la rue Conti », annonce le maire.
Centre-ville toujours, rue des Remparts les travaux ont repris. C’est durant ces travaux que le mur datant du XIVe siècle, correspondant aux remparts de la ville au Moyen-âge, s’est effondré fin 2022. « Il y a des questions d'assurances, c’est très long, mais on ne pouvait plus laisser les choses comme ça, explique Philippe Berthomieu. Nous avons décidé de reprendre les travaux alors que l'aspect juridique, avec les assurances, n'est toujours pas démêlé, on assume les travaux en attendant. »
Le mur va être reconstruit avec une armature en béton armé, recouverte des pierres d’origine jointées selon les mêmes techniques que sur le mur initial, conformément aux demandes de l'Architecte des Bâtiments de France. La fin des travaux sur les réseaux et la voirie suivront dans les prochaines semaines. Le montant est de 230 000 euros TTC.
Hors du centre-ville, citons la dernière tranche des travaux de voirie du quartier des Estouzilles (365 000 euros TTC), la reprise des trottoirs de la rue des Érables (29 000 euros TTC), la reprise du chemin Saint-Théodorite (108 000 euros), de la rue de la Lionne (56 000 euros), de l’allée au Bois (14 100 euros), de l’avenue de la Montade (21 100 euros) ou encore d’une partie de la montée de France (45 300 euros). Une vingtaine de travaux en cours, auxquels s’ajoutent des travaux plus structurants.
Des plus gros travaux
C’est le cas rue Eugène-Thome, le long du square des Marronniers. Ici, la mairie met 350 000 euros de travaux après que l’Agglo a repris tous les réseaux humides, notamment le pluvial, crucial dans un secteur concerné par des inondations en cas de forte pluie. Ici, « nous avons réalisé des trottoirs en béton désactivé en en créant un le long du square, la voirie va être reprise et il y aura une voie cyclable », présente Philippe Berthomieu. L’idée étant de relier la gare au centre-ville, via cette rue puis la place Bertin-Boissin, récemment refaite. Les travaux doivent être achevés mi-juillet.
Autre gros travaux du moment : l’avenue Vigan-Braquet, avec notamment la création d'une piste cyclable, et d’importants travaux de voirie. Il y en a pour 1,2 million d’euros. Les travaux, actuellement arrêtés pour ne pas déranger les épreuves du baccalauréat qui se tiennent au lycée Einstein, ne vont pas tarder à reprendre. « Ils seront finis pour la rentrée de septembre », avance l’adjoint aux Travaux.