Publié il y a 4 h - Mise à jour le 26.06.2025 - Yannick Pons - 4 min  - vu 249 fois

FAIT DU JOUR Bacheliers, osez la prépa littéraire au lycée Daudet !

korn festival de nimes arenes (yp)

Professeurs et élèves

- Photo Yannick Pons

Guilhem, Tariq ou Aude ne savaient pas vraiment vers quelles études se tourner. Animés par une appétence pour la géographie, l’histoire, les langues et la littérature, ils ont osé la prépa littéraire, avec succès ! Ici, pas de mathématiques et pourtant, une grande porte vers des formations très diverses.

Si la prépa littéraire du lycée Daudet (CPGE A/L) à Nîmes prépare au concours de l’École normale supérieure (ENS Ulm) ou à celui de l’École des Chartes, elle offre aussi et surtout des débouchés dans de nombreuses filières : IEP, CAPES, agrégation, masters sélectifs, métiers de la culture, de l’enseignement, de la recherche, et même les écoles de commerce.

Au-delà d’une préparation à un concours, elle est avant tout une formation particulièrement solide prodiguée par 14 professeurs, tous agrégés, qui servira aux étudiants toute leur vie, dans la structuration, l’analyse, la synthèse et la capacité de travail. Beaucoup de jeunes bacheliers indécis l’utilisent comme un catalyseur qui mène à un choix d’études et de carrière.

Tremplin vers l’excellence

Au cœur de Nîmes, la classe préparatoire littéraire A/L (« Hypokhâgne » et « Khâgne ») du lycée Daudet forme chaque année une trentaine d’étudiants. « Notre but est de former des étudiants polyvalents, travailleurs, inventifs, souvent investis dans la vie collective nationale voire internationale, et solidaires les uns des autres. Car la prépa, ce sont aussi des amitiés pour la vie et une grande proximité avec le corps professoral », indique Hélène de Saint Aubert, professeure de littérature.

S’inscrivant dans la tradition des grandes prépas littéraires, celle du lycée nîmois propose un enseignement pluridisciplinaire rigoureux qui prépare les élèves aux concours les plus sélectifs comme l’ENS, mais aussi à réussir brillamment à l’université. Guilhem, qui a passé trois ans en prépa au lycée Daudet (on dit qu’il a « khûbé »), sous-admissible à l’ENS (École Normale Supérieure), valide ainsi trois ans d’études et entre directement en master à la Sorbonne (Paris) : « J'hésite entre plusieurs options. Mais pour l'instant, je me dirige principalement vers un double master, philosophie, lettres. »

Cette formation en deux ans, voire trois pour certains « khûbes », développe une solide culture générale, une grande aisance à l’écrit comme à l’oral et une méthode de travail efficace. Elle constitue une voie d’excellence pour les élèves qui souhaitent approfondir leurs savoirs dans les disciplines littéraires sans se spécialiser trop tôt. Les matières enseignées sont les lettres, la philosophie, l’histoire, la géographie, les langues (anglais, espagnol, allemand, italien, latin). Inutile d’avoir fait du latin au lycée, on peut le commencer en première année, avec Holger Hildebrandt, et obtenir une excellente note au concours. On peut d’ailleurs aussi faire de l’italien grand débutant avec Clémence Jeannin, avec des perspectives de succès.

La majorité des étudiants poursuivent ensuite en troisième année de licence, munis d’un bagage académique et d’une méthode de travail. « Le fait que les professeurs de classes préparatoires sont nommés par l'Inspection générale confère une certaine homogénéité à ce corps professoral exerçant sur tout le territoire », témoigne Raphaël Chappé, professeur de philosophie.

Exigence féconde

Hélène de Saint Aubert, professeure de lettres, enseigne sur les deux années : « Ce que nous offrons ici, c’est un socle de connaissances humanistes et pluridisciplinaires, une formation exigeante sans être élitiste, où chacun peut progresser à son rythme. Nos étudiants découvrent que les disciplines communiquent entre elles, que par exemple ce qu’ils apprennent en histoire éclaire leur réflexion en géographie, en philosophie ou en français. »

Laurent Langlade, professeur d’anglais, insiste sur l’équilibre entre rigueur et bienveillance : « C’est une formation intense, mais avec un cadre pédagogique très suivi. Nous connaissons bien nos élèves, et ils nous connaissent bien. Ce lien fort favorise la progression. »

Les enseignants mettent l’accent sur la méthode : entraînements écrits hebdomadaires, interrogations orales régulières (« khôlles »), apprentissage structuré de la dissertation et du commentaire. Un cadre stimulant qui donne ses fruits : « Ce que l'on fait en histoire, ça va les aider en géographie et ça va les aider en latin. Et le latin va les aider en français. Au bout des deux années, ils ont acquis un socle humaniste et pluridisciplinaire. Et quand ils arrivent en licence, ils réussissent particulièrement bien. Au fond, en prépa, on pose les fondations pour construire une maison très solide. Et puis, on a des années pour faire les finitions », martèle Hélène de Saint Aubert.

Cheminement de soi

Guilhem, ancien étudiant, revient sur son parcours de trois ans : « Je suis arrivé sans projet très clair, mais attiré par l’envie d’apprendre. La prépa m’a donné le goût du travail, l’envie de me dépasser. Au fil des années, j’ai trouvé une vraie dynamique intellectuelle. »

Tariq, lui, a suivi deux années au lycée Daudet avant de poursuivre en L3 (3ᵉ année de licence) à Paris : « Je voulais faire de l’histoire, et puis j’ai découvert la géographie de manière plus approfondie. La prépa m’a appris à apprendre. Elle m’a offert une méthode, de la rigueur, mais aussi de la curiosité », confie l'ancien élève.

C’est comme si les élèves découvraient de nouvelles matières. « Ce sont les mêmes disciplines qu’au lycée, mais perçues ici d’une tout autre manière », souligne Carine Diservi, professeure d’espagnol.

Guilhem, Tariq et Aude insistent sur l’émulation du groupe, sur la richesse du cadre collectif et sur la diversité des enseignements qui les ont menés à se redécouvrir. « On suit des matières qu’on connaît mal ou qu’on n’aime pas, et parfois, on en tombe amoureux », résume Guilhem.

École de vie

La prépa Daudet se distingue par un cadre exceptionnel, une atmosphère conviviale et une approche non concurrentielle : pas de classement durant l’année, mais des concours blancs réguliers afin de s’évaluer. Les élèves bénéficient d’une grande proximité avec les enseignants, de bonnes conditions d’apprentissage et d’un accompagnement individualisé.

Certains rejoignent des écoles prestigieuses. D’autres poursuivent en licence à l’issue des deux années de classe préparatoire, voire directement en master, ou bien préparent les concours de l’enseignement. Tous sortent renforcés : « Ils ont appris à travailler, à structurer leur pensée, à dépasser leurs limites. Ils sont prêts pour le monde universitaire, mais aussi pour affronter la vie », conclut Hélène de Saint Aubert.

Plus de temps à perdre, inscrivez-vous sur Parcoursup – la phase complémentaire est désormais ouverte –, les enseignants gardois jugeront votre dossier sur une posture et sur l’envie.

Yannick Pons

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio