Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 28.12.2021 - stephanie-marin - 2 min  - vu 1403 fois

JUSTICE Deux ans de prison ferme et un bracelet anti-rapprochement pour l'ex-petit ami violent

Le Palais de Justice de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Leur relation n'aura duré que quelques mois. Mais après avoir subi deux scènes de violence sur fond d'alcool, la jeune femme, maman de deux enfants de 3 et 8 ans, a décidé d'y mettre un terme et de porter plainte contre son conjoint.

"Tu ne veux pas croire que je suis dangereux", "il ne reste qu'une heure à vivre à toi et tes enfants". Insultes, menaces de mort à l'encontre de la jeune femme mais aussi de ses enfants et coups... Après seulement trois mois de relation, l'idylle a viré au cauchemar. Le 28 août 2021, les gendarmes intervenaient à Calvisson pour des violences conjugales. C'est l'auteur lui-même, un homme âgé de 40 ans qui les avait alertés. Un peu plus tôt il s'en était pris à sa compagne lors d'une dispute sur fond d'alcool - son taux était de 0,75mg par litre d'air expiré - lui assénant des coups de poings au visage. Il avait également jeté une chaise sur elle et lui avait donné un coup avec un manche à balai en bois, qu'elle avait reçu sur les mains en protégeant son visage. S'il n'a jamais nié ces faits, l'individu soupçonnait qu'un tiers l'avait drogué lors de la soirée. Placé sous contrôle judiciaire, le quadragénaire avait interdiction d'entrer en contact avec sa compagne.

Oui mais voilà, quelques jours plus tard, le couple était de nouveau ensemble. "Elle était amoureuse, elle a voulu y croire", a expliqué maître Annélie Deschamps, avocate de la jeune femme. Car ce qui ne devait être qu'une "unique erreur" s'est reproduit et a fait l'objet d'une nouvelle plainte. Le quadragénaire - déjà connu par la justice pour des faits de vols, d'escroqueries mais aussi pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime - a été présenté devant le tribunal correctionnel de Nîmes ce lundi 27 décembre.

La jeune maman avait finalement décidé de mettre un terme à sa relation le 17 décembre dernier. Elle recevra des messages d'insultes et de menaces jusqu'à ce 23 décembre, ce jour où il a débarqué chez elle à l'aube pour récupérer ses affaires. Encore une fois, l'homme était alcoolisé, 0,73mg par litre d'air expiré. Elle lui avait ouvert la porte - les serrures avaient été changées - et était allée se recoucher en attendant qu'il fasse ce qu'il avait à faire et s'en aille. Mais, il lui a asséné plusieurs gifles alors qu'elle était allongée sur son lit. Des faits qu'il a nié ce lundi dans le box des prévenus.

La substitut du procureur, Julia Salery, qui au moment de ses réquisitions a haussé le ton pour faire cesser les actes d'intimidation dont elle a été témoin tout au long de l'audience, a demandé une peine de 3 ans de prison dont un avec sursis assortie d'une obligation de soins, du port d'un bracelet anti-rapprochement, de travailler, d'une interdiction d'entrer en contact avec son ex-compagne. Des réquisitions suivies par le tribunal.

Stéphanie Marin

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