À écouter les prises de parole de Franzo face au tribunal correctionnel de Nîmes, il serait victime d’une série de coïncidences. C’est à la suite d’une perquisition, le 25 février 2025, sur le terrain où le prévenu et l’intégralité de sa famille ont installé leurs caravanes respectives que plusieurs biens, déclarés comme étant volés, ont été retrouvés. C’est le cas d’un véhicule de la marque Iveco, stationné aux abords des caravanes, mais aussi d’une benne blanche aux armoiries de la ville d’Orange.
Interrogé sur la présence des biens volés aux abords de sa caravane, le prévenu insiste sur sa méconnaissance de leur origine volée. « Moi, je l’ai acheté ce camion. Après, je n'ai pas regardé les numéros de série », explique-t-il. Pourtant, c’est bien cet élément qui a permis aux forces de l’ordre de déterminer que le véhicule était volé, les plaques d’immatriculation ayant été modifiées. Pour la benne, il soutient : « Je n’ai pas fait attention aux armoiries », avant d’expliquer qu’il l’aurait achetée au détour d’une partie de pétanque, au niveau du boulodrome d’Orange. « C’était une bonne affaire, alors je l’ai achetée », souligne le prévenu, en précisant que des gens du voyage vendent régulièrement ce genre de choses aux abords de terrains de boules.
« Il y a beaucoup de coïncidences, il n’a jamais de chance », ironise le procureur de la République. Estimant notamment que le prévenu était « parfaitement informé que le véhicule était volé », le ministère public a requis une peine de 6 mois de sursis simple. Un complément d’information ayant été demandé par le tribunal, le délibéré n’a pas été rendu. L’affaire sera jugée sur renvoi, le 9 juin 2026.