Après plusieurs mois de travaux, le club d’haltérophilie de La Grand'Combe a officiellement inauguré sa nouvelle salle, aménagée dans l’ancien local du club de karaté, cédé à l’euro symbolique à la municipalité. Le lieu, entièrement rénové et réaménagé, porte désormais un nom chargé d’histoire : salle Aimé-Terme, en hommage au champion du monde et d’Europe grand-combien.
La cérémonie s’est déroulée en présence d’Aimé Terme lui-même, venu d’Aix-en-Provence, entouré de sa famille, de la maire Laurence Baldit, du sous-préfet Émile Soumbo, du conseiller départemental Patrick Malavieille et de nombreux bénévoles et anciens du club.
« Une salle qui a déjà une âme »
« Depuis des années, la municipalité s’attache à embellir la commune et à offrir des lieux agréables à vivre », a souligné Laurence Baldit. « Cette salle est plus qu’un équipement sportif, c’est un lieu habité par une histoire. On y ressent déjà une âme. »
La maire a rappelé les étapes de ce projet rendu nécessaire par la démolition de l’ancien bâtiment, destiné à laisser place à un futur parc urbain. « Les discussions furent longues, mais aujourd’hui je suis fière de voir les haltérophiles installés dans un espace digne de leur passion. »
Un héritage sportif et humain
Jean-Claude Delpuech, figure du club, a retracé l’histoire d’une discipline intimement liée à la mémoire ouvrière de la commune : « Ici, les mineurs formaient des hommes, et ces hommes formaient des sportifs. Cet esprit de solidarité et de rigueur, Aimé l’a incarné comme personne. » Le président du club, Gérard Wilczewski, a lui aussi salué « l’esprit de transmission, de partage et de formation » qui continue de faire vivre cette structure, forte de plus de soixante-quinze ans d’existence.
Aimé Terme, la modestie d’un champion
Né à La Grand'Combe en 1945, Aimé Terme a grandi dans une famille de mineurs avant de devenir champion du monde et d’Europe d’haltérophilie en 1969 et 1970. Entraîneur national par la suite, il a marqué l’histoire de son sport tout en restant profondément attaché à sa terre natale.
Devant une assemblée émue, il a livré un discours plein de simplicité : « Quand j’ai commencé l’haltérophilie, il n’y avait ni miroir, ni machine, ni réseaux sociaux. Il y avait des barres, du silence et des regards droits. On apprenait à tomber et à se relever. » Avant de reprendre : « Je n’ai jamais soulevé des barres pour être applaudi, mais pour aller plus haut que moi-même. Aujourd’hui, ce que je vois, ce n’est pas une inauguration, c’est une transmission. La flamme passe à une nouvelle génération. »
« Le sport, une école de vie »
Pour Émile Soumbo, sous-préfet, cet événement « honore à la fois un champion et les valeurs du sport ». « Aimé Terme a soulevé bien plus que des barres : il a soulevé la fierté d’une ville et d’un territoire. Le sport est un formidable pont entre les générations, un outil d’éducation et de dignité. ». Le conseiller départemental Patrick Malavieille a, lui aussi, insisté sur l’importance du lien associatif : « La vie d’une commune, c’est l’engagement des clubs, des bénévoles et de tous ceux qui donnent de leur temps aux autres. Ce lieu en est un magnifique symbole. »
La cérémonie s’est conclue par un moment d’émotion, lorsque Laurence Baldit a remis à Aimé Terme la médaille de citoyen d’honneur de la Ville de La Grand'Combe, sous les applaudissements du public.
Le club, désormais installé au 5, rue du Mas Lafont, ouvre sa saison jusqu’en juin 2026. La salle Aimé-Terme, flambant neuve, entend bien perpétuer les valeurs d’effort, de respect et de camaraderie que son parrain a incarnées toute sa vie.