Publié il y a 5 h - Mise à jour le 30.06.2025 - Propos recueillis par Thierry Allard - 3 min  - vu 196 fois

L’INTERVIEW Benjamin Téoule, de « Pensons Pont » : « Monter une liste n’est pas l’objectif prioritaire »

Benjamin Téoule, président de l'association "Pensons Pont"

- DR

Le président de l’association « Pensons Pont », qui se donne pour but de faire vivre le débat public à Pont-Saint-Esprit, prend la parole après cinq mois d’activité.

L’occasion de tirer un bilan de ces premiers mois, mais aussi d’éclaircir le rôle que l’association, qui revendique une grosse quinzaine de membres, tiendra lors des élections municipales à venir au printemps prochain. Interview.

Objectif Gard : Quel bilan tirez-vous de ces cinq premiers mois d’activité de « Pensons Pont » ?

Benjamin Téoule : Déjà de la satisfaction, mais surtout de l’enthousiasme, car quand on part d’une feuille blanche avec un petit collectif et des objectifs à tenir, et de voir que nous sommes en train d’y arriver, avec une dynamique, c’est une satisfaction collective. D’abord, honorer notre engagement de proposer de véritables sujets de fond, avec ces espaces de réflexion ouverts à tous, traités avec sérieux. La satisfaction aussi que des personnalités du territoire aient répondu à nos invitations, je pense au vice-président du Département Christian Bastid quand nous avons abordé la thématique du logement, ou encore à la présidente de la Chambre d’agriculture Magali Saumade sur le lien entre les villes et nos paysans. Ça nous donne du crédit que des personnalités viennent partager leur expérience auprès des habitants intéressés pour réveiller le débat d’idées sur Pont-Saint-Esprit.

C’est la vocation de l’association, de proposer du débat d’idées, d'enrichir des thématiques ?

Exactement, chaque fois, nous réalisons des comptes-rendus très étayés pour avoir de la matière sur chaque sujet, pour qu’après les décideurs de demain puissent s’en emparer.

Cette association a-t-elle vocation à terme à devenir une liste pour les municipales ?

Non, sa priorité, c’est de faire émerger des éventuelles solutions issues de nos réflexions sur des thématiques, pour que pendant la campagne, des candidats se saisissent de certaines des idées qui auront pu émerger grâce au travail de l’association. C’est la priorité.

Vous êtes plutôt un Think-tank alors.

Oui, on peut le considérer comme ça à la limite, même si un Think-tank a pour moi un aspect fermé, alors que nous, nous sommes un cercle de réflexion très ouvert, participatif, ouvert à tous ceux qui s’inscrivent dans un champ progressiste et républicain. Vu la dynamique de l’association, nous serions en mesure de monter une liste, mais ce n’est pas l’objectif prioritaire.

Vous disiez dans une précédente interview que cette association était née de l’instabilité connue en 2024 à Pont-Saint-Esprit avec trois maires successifs. Aujourd’hui on a une stabilité depuis quelques mois, quel regard portez-vous sur la manière dont Pont-Saint-Esprit est administrée ?

Je regrette que le diagnostic que j’avais posé à l’époque de l’interview que vous citez, où j’alertais sur un sentiment de repli de la commune sur elle-même, soit conforté aujourd’hui, et c’est regrettable. Il a même atteint son paroxysme lorsqu’en plein conseil municipal, à propos de son collègue maire de Saint-Julien-de-Peyrolas, Valère Segal a dit qu’il était « soit sourd, soit incompétent ». On sent que le débat n’est pas serein. Aujourd’hui il est important de réconcilier les Spiripontains avec la politique au sens noble, comme nous essayons modestement de le porter avec le débat d’idées. Aujourd’hui il y a beaucoup trop de tensions, notamment dans les relations avec les communes voisines alors qu’il n’y a pas d’opposition entre les habitants, qui n’aspirent qu’à une chose, que Pont-Saint-Esprit redevienne un phare, une locomotive pour le canton. Force est de constater que la gouvernance n’est absolument pas apaisée, sereine, il y a beaucoup trop d’agitation. Nous, à l’inverse, on essaie plutôt de parler à l’intelligence des Spiripontains et répondre à cette nécessité de réconcilier les habitants avec le politique.

Un des membres de votre association, Loïc Boiron, présente sa candidature aux municipales. Quel regard portez-vous sur cette candidature ?

Loïc est un jeune homme très attachant, mais là il s’inscrit dans une démarche individuelle et personnelle, dont acte.

Propos recueillis par Thierry Allard

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