L'INTERVIEW Maud Paschal, directrice du théâtre du Périscope : "Le théâtre de marionnettes n'est pas que pour les enfants"
Depuis 2014, Maud Paschal est à la tête du théâtre Le Périscope à Nîmes, situé dans le quartier Gambetta. À l'heure de dévoiler la nouvelle programmation pour la saison 2023-2024, cette passionnée s'est confiée à notre rédaction. Interview.
Objectif Gard : Que peut-on voir au théâtre du Périscope ?
Maud Paschal : Depuis maintenant trois ans, nous sommes conventionnés pour proposer de l'art de la marionnette. Vous pouvez voir comme avant des pièces de théâtre avec de jeunes artistes sur des auteurs contemporains. La ligne du Périscope était de défendre uniquement des pièces d'auteurs vivants pour se centrer sur la création d'aujourd'hui. Vous pouvez découvrir de nombreux spectacles autour de la marionnette, je précise que ce n'est pas que pour les enfants, c'est aussi pour les adultes. Il y a aussi du théâtre d'ombre, du théâtre d'objet, de la forme animée... C'est très visuel donc il n'y a pas de craintes pour ceux qui ne vont pas beaucoup au théâtre et qui ont peur des pièces classiques.
C'est donc plutôt ouvert à tous ?
Oui, c'est ouvert à tous et à tout type de milieu. Le théâtre de la marionnette permet de rentrer dans l'univers sans faire peur. Il y a une langue qui peut être un peu vieillissante et difficile à entendre, ce n'est pas le cas ici. Ce qui me tient à coeur, c'est aussi de défendre des auteurs qui ont du mal à vivre de leur art parce qu'il y a de la jeune création. C'est aussi toujours un langage plus facile à entendre parce qu'ils parlent avec des sujets et des mots d'aujourd'hui.
Depuis 2014, quelles ficelles avez-vous tiré pour en arriver là ?
Quand je suis arrivée, je voulais développer l'idée d'un théâtre de quartier qui parle à tous et proposer à des spectacles en place publique, pour ceux qui n'osaient pas passer la porte de nos locaux. C'est ce que l'on continue à faire aujourd'hui. J'ai aussi toujours voulu accompagner la jeune création et apporter du texte qui parle de la période actuelle. Le fait d'avoir un plateau avec une grande proximité, 100 places non-numérotées et une scène de dix mètres sur dix, permet d'avoir une visibilité sur des petites formes que l'on ne peut pas forcément voir ailleurs, ce qui est intéressant dans le théâtre d'objet et de marionnette. On est aussi très sensibles à la médiation, on propose des stages pour les adultes avec des artistes qui viennent défendre leur art. Parfois on pense que le théâtre de marionnette c'est le théâtre guignol, mais ce n'est qu'une partie de cet art.
D'où viennent les artistes que vous accueillez et quel est leur âge moyen ?
Quand je parle de jeune création cela peut varier. Un artiste qui réalise sa première création peut avoir 22 ans ou bien 35 ans. On a aussi parfois des personnes qui ont plusieurs pièces à leur actif. Ce que j'aime, c'est les accompagner lorsqu'ils ne sont pas encore très connus, pour faire découvrir une pépinière d'artistes au public. J'ai un regard très attentif sur les artistes régionaux, on travaille avec 22 professionnels de la région. Ce qu'on ne voit pas forcément au Périscope, c'est que l'on permet aussi aux artistes de travailler en résidence et d'avoir des moyens pour financer leurs répétitions. Toutefois, je suis aussi attentive aux artistes nationaux, notamment sur l'art de la marionnette pour montrer toutes les formes du spectre. On pense aussi à l'impact international, pour cela on organise des tournées avec d'autres collègues. On fait venir des artistes d'un peu plus loin et on mutualise les transports.
Comment fonctionne le financement du Périscope ?
Le Périscope est un lieu conventionné, donc financé à 80% par le service public. Il s'agit d'une convention sur quatre ans qui comprend la DRAC avec le ministère de la Culture, la région Occitanie, le département du Gard et la ville de Nîmes. Comme on est aussi situé dans un quartier prioritaire, on a à coeur de réaliser des actions pour attirer ceux qui sont éloignés de la culture. Si vous pouvez venir ici et payer votre place entre 6 et 16 euros, c'est parce qu'on a des fonds publics. Sans ça, on ne pourrait jamais payer les artistes qui viennent au vu de la place que nous avons.
Si vous deviez retenir un spectacle en particulier sur votre nouvelle programmation, lequel choisiriez-vous ?
Je dirais la création de mes artistes associés, la compagnie Tac Tac qui présentera sa pièce "Tempête dans un verre d'eau" les 7 et 8 février au Périscope. Un spectacle qui réinterprête "La tempête" en théâtre d'objet et qui est conseillé à voir en famille. Les 9-10 ans peuvent vraiment se régaler.
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