Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le moderne amphithéâtre A5 ce vendredi soir, pour assister aux voeux de l'université de Nîmes. Animée par Yannick Martiquet, directeur de la recherche d'Unîmes, la soirée s'est articulée en deux parties. Après avoir pris place à son pupitre, Benoit Roig a rappelé sa fierté de faire partie d'une "université d'excellence pour ses actions menées par ses étudiants".

Parmi les moments marquants en 2023, deux l'ont été tout particulièrement. Premièrement, la signature avec le ministère de tutelle du contrat pluriannuel 2021-2026. "Cet acte est important pour notre établissement car il valide avec le ministère la stratégie de l’université, ses projets de développement et sa trajectoire et donc il garantit l’accompagnement de notre tutelle", détaille le président. La visite le 31 août dernier de Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a aussi marqué les esprits. Il s'agissait de son premier déplacement de l'année universitaire. Elle a, entre autres, assisté à l'inauguration du complexe sport santé nutrition.

Toujours plus d'étudiants, toujours plus de diplômes

Elle est une des plus récentes à avoir été créée, une des plus petites, mais son attractivité n'est pas à prouver. En 2023, 1 078 étudiants ont été diplômés et les demandes pour intégrer Unîmes ont grimpé de près de 25 %. "On aimerait pouvoir tous les accueillir mais ce n'est pas possible", explique Benoit Roig. Pour permettre un enseignement encore meilleur, le site Hoche s'est doté de 3 500m2 de nouveaux bâtiments en 2023 dont la moitié de laboratoires. 

250, c'est le nombre d'événements réalisés par l'université de Nîmes sur l'année écoulée, soit plus d'un événement en moyenne par jour d'ouverture. On a ainsi pu retrouver les journées portes ouvertes, le festival "Une salle sous les étoiles", le Printemps des arts, la Color Run, la Nuit de la lecture, 48h c'est trop court ou encore le Festival afictionados pour ne citer qu'eux. 

Toujours sur les étudiants, Unîmes en compte 35 considérés comme sportifs de haut-niveau. Pour leur permettre de performer dans leur sport individuel ou collectif tout en gardant une assiduité scolaire, l'établissement propose des ajustements en terme d'emploi du temps ou d'examens. "Parmi ces sportifs et sportive, trois sont notamment en lice pour une qualification aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris", se félicite Benoît Roig. 

L'université de Nîmes s'est aussi engagée dans des projets de grande ampleur, via son personnel et ses étudiants. Le site Vauban a accueilli le village du Téléthon il y a quelques semaines, a participé à Octobre rose pour la Ligue contre le cancer, a mis en place des campagnes de collecte de sang (près de 400 poches ont été récoltées) et a pu soutenir l'association France Alzeimher grâce à la Color Run organisée au Mont Duplan. "L’Université s’est aussi fortement engagée avec La Croix-Rouge pour la cause des violences intra-familiales. Nous avons créé une clinique juridique pour accompagner les victimes", dévoile Benoît Roig.

2024, une année de transition

À plusieurs niveaux, Unîmes va rentrer dans une période de transformation. Sur le plan environnemental : un parcours biodiversité, un jardin partagé, la végétalisation des chemins de ronde du site Vauban avec plus de 1 000 espèces plantées, le tri des déchets sur tous les sites et le recyclage du papier sont à prévoir. 80 % du parc automobile sera hybride et tout électrique (des bornes de recharge seront installées, des vélos seront prêtés aux étudiants, des panneaux photovoltaïques vont être mis en place sur le nouvel équipement sportif, pour une économie non négligeable de 40 % de la consommation et de 40 000 euros par an).

Enfin, l'énorme projet baptisé Gardener va démarrer en 2024. D'une durée de 8 ans et d'un budget total de 70 millions d'euros, il aura pour but de faire face aux vulnérabilités du territoire sur les secteurs climatiques, socio-économiques, sanitaires et démographiques. Trois objectifs très ambitieux sont d'ores et déjà fixés : devenir une référence méditerranéenne dans le domaine des risques en lien avec la société, identifier les talents qui s'autocensurent et les aider à se révéler et permettre aux acteurs socio-économiques du territoire de bénéficier de forces vives.

Pour la fondation créée il y a un an, plusieurs projets sont nés. Elle a aidé six étudiants à partir à l'étranger pour leur scolarité grâce à une bourse à la mobilité, un distributeur de produits hygiéniques a été installé à proximité du restaurant Crous et les étudiants considérés "sportifs de haut-niveau" bénéficient d'une bourse pour qu'ils soient soutenus dans leur double parcours.