Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 22.04.2013  - 2 min  - vu 342 fois

SOUVENIR Vincent Faïta, Jean Robert et le bâtonnier Charles Bedos associés dans un même hommage

Picasa

Il y a soixante-dix ans de cela, Vincent Faïta et Jean Robert, jeunes militants communistes étaient guillotinés au petit matin, dans la cour de la prison de Nîmes, pour faits de terrorisme. Tous deux montèrent sur l'échafaud en disant à leur bourreau combien ils demeuraient fidèles à leurs convictions et en entonnant la Marseillaise... celle-là même qui a résonné ce lundi soir entre les Arènes et le Palais de Justice pour commémorer le souvenir des deux résistants, mais aussi du bâtonnier Charles Bedos, qui fut déporté par la milice à Mauthausen (Autriche) pour avoir accepté de les défendre devant un tribunal d'exception. Devant les plaques commémoratives apposées sur le mur du Palais de Justice, tout le monde combattant était réuni aux côtés des parents et amis des trois disparus, ainsi que des personnalités qui ont tour à tour déposé quatre gerbes au nom de la famille, du conseil régional Languedoc-Roussillon, de la municipalité de Nîmes et du préfet du Gard.

Un hommage solennel partagé par beaucoup de parents, amis et personnalités. • Picasa

La gerbe déposée par la famille du bâtonnier Charles Bedos. • Picasa

A l'issue de cette cérémonie partagée par l'association des Amis de la Fondation de la Mémoire de la Déportation, la mémoire du bâtonnier Bedos a été évoquée à l'hôtel Atria, via un spectacle-hommage évoquant le mémorable discours que Charles Bedos prononça, le 1 er septembre 1945, dans les Arènes de Nîmes devant quelque 20 000 personnes et deux journalistes de la BBC, Jean Oberlé et Pierre Bourdan, qui accordèrent un large écho à la terrible épreuve que traversa l'avocat nîmois dans l'enfer nazi. Dès son retour de Mauthausen d'où il revint terriblement éprouvé, Charles Bedos qui est le héros d'un ouvrage cosigné par Olivier Goujon et Jean-Paul Boré, fut élu président de la fédération départementale des déportés. Ceux dont il faut, sans relâche et sans faiblesse, se réapproprier la mémoire afin que l'immonde ne reprenne du poil de la bête.

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