En plus, la collection permanente qui évoque le passé d’une cite sur 26 siècles, cette nouvelle exposition temporaire est un modèle du genre.

Mais, avant d’en parler plus en détails, pourquoi aller au musée ?

Le Musée de la Romanité, depuis son ouverture, a vu défiler un million de visiteurs, autant vous dire qu’ils étaient plutôt satisfaits de leur choix ! Deux millénaires et quelques siècles sont à découvrir à travers 5 000 pièces archéologiques, des dispositifs multimédia, des projections…

Le but est clair, faire découvrir le riche patrimoine de la capitale gardoise à travers les différentes époques marquantes de son histoire. Statues, mosaïques, sculptures, maquettes, stèles funéraires, masques, bijoux, jeux, moulages, monnaies…

Le musée de 9 200m2 fait face aux arènes et invite donc le visiteur à vivre une expérience unique pour un voyage dans le temps au fil de l’histoire de Nîmes, du VIIe siècle avant JC jusqu’à l’époque moderne.

Ces détails évoqués au passage, parlons un peu plus de l’expo temporaire qui retrace l’histoire de la Gaule suivie de la conquête du territoire par la grande Rome. On y parle des cultes et de la culture romaine chez les gaulois, grosso modo, on y approfondit les détails du mode de vie de la société gallo-romaine.

D’Alésia au IIIe siècle de notre ère, du nord de la France à notre frange méridionale, les us et coutumes sont passés au crible d’une exposition qui a tout d’un musée national. Sans liens apparents avec la préfecture gardoise, l’expo vaut quand même le détour, notamment la seule vision des fers retrouvés à Alise-Sainte-Reine et évoquant célèbre la Guerre des Gaules.

D’abord, le quotidien des Gaulois, puis, en guise de deuxième partie, l’expo se penche sur les diverses et nombreuses divinités du panthéon gallo-romain. Comme vous le savez sans doute, les Romains ont une approche spéciale des divinités et ici comme ailleurs dans l’Empire, les dieux locaux ont d’emblée cohabité avec les divinités romaines, créant un système religieux hybride où les cultes locaux et impériaux se sont entremêlés.

Enfin et pour finir, la troisième partie revient sur l’histoire et l’évolution de l’archéologie en France. Ici, c’est la création du roman national français qui est mise en perspective en rappelant l’histoire et l’évolution de l’archéologie en France, de ses premières découvertes jusqu’à l’institutionnalisation de la discipline.

L’exposition offre également l’occasion de revenir aux origines du musée d’Archéologie nationale (et avec qui cet inventaire est organisé), fondé par Napoléon III pour être une « musée gallo-romain », et qui a contribué à façonner certains stéréotypes autour de la Gaule.

Une exposition riche à ne pas manquer si vous êtes de passage à Nîmes et même si vous êtes Nîmois, car, ici, on déconstruit les stéréotypes d’une Gaule chevelue, de Gaulois sales et incultes.