Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 05.04.2024 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 396 fois

NÎMES Le quatre-heures de l’Ésban

Esban l'école des beaux arts de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)

Esban l'école des beaux arts de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)

Une visite de l’hôtel Rivet sur les pas de la nouvelle jeunesse : festival de l’Ésban, l'École supérieure des beaux-arts de Nîmes.

L'école supérieure des Beaux-Arts de Nîmes (Photo ESBAN)

La confection « du quatre-heures » est issue d’un travail de co-création et d’expérimentation des pratiques curatoriales, mené par la commissaire et critique d’art Andréanne Béguin et un groupe d’étudiantes et diplômées de l’ésban. Andréanne Béguin a bénéficié du programme L’Avancée, en collaboration avec la filière « artistes et métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris, à la fondation Pernod Ricard en 2022-2023.

« Pour le week-end d’ouverture de la Contemporaine de Nîmes, l’École supérieure des beaux-arts vous convie à son quatre-heures. La nouvelle jeunesse est partout, dispersée dans l’hôtel Rivet, derrière des portes, à chaque pallier, affleurante sur les murs. On l’entend chanter par une fenêtre ouverte, bourdonner dans la cage d’escalier. On suit sa trace, elle-même lancée à la poursuite de la lune. Parfois on la perd ou elle nous perd dans des injonctions contradictoires, mais nous la retrouvons un peu plus loin, de portails en portails, au gré d’une déambulation spontanée à travers l’école », relève Andréanne Béguin, commissaire d’exposition.

Esban l'école des beaux arts de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)
Esban l'école des beaux arts de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)

Et de reprendre : « Aucun parcours n’est imposé, l’architecture joue sa propre partition et vous guide d’une œuvre à une autre. Sans être captives d’une thématique, les œuvres s’expriment pleinement dans leur polysémie, par rebonds, comme un jeu de points à lier ou une suite de dominos. Effacement, narration, décomposition, sororité, réincarnation, langage, mémoire ... Les directions et les interprétations sont plurielles et chorales, privilégiant l’approche sensible et volubile. Le quatre-heures se savoure comme on picore, en glanant de-ci de-là des bribes, et en emportant avec soi des fragments. La visite est en effet accompagnée d’une enveloppe à garnir librement. Chaque œuvre se prolonge d’une carte postale, où est partagée l’expérience vécue de l’œuvre. Un souvenir ou plusieurs, à collecter dans cet arpentage, à envoyer à des proches ou à punaiser sur un mur familier. »

Au discours traditionnel de médiation se substitue ainsi la voix des affinités, et le commissariat strict s’étoffe d’une épaisseur amicale et des liens humains qui entourent les œuvres. La transmission s’accomplit à l’école dans l’entraide, dans l’horizontalité, dans le croisement de gestes individuels, interpersonnels qui réalisent l’effort collectif.

Esban l'école des beaux arts de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)
Esban l'école des beaux arts de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)

A travers le suivi d’artistes de la programmation, pendant les temps de production des œuvres et l’enregistrement d’entretiens, des étudiants ont réalisé cinq podcasts, intitulés « Principes de co- création », objets sonores à la fois documentaires et artistiques. 

Avec la participation d’élèves de 4e du collège Feuchères, d’élèves de CE1-CE2 et CM1-CM2 des écoles élémentaires Jean-Macé et Marie-Soboul, d’usagers du réseau des bibliothèques de la ville de Nîmes, d’élèves de 5e et 4e du collège Révolution, des jeunes des Compagnons du Devoir de Nîmes, d’élèves de terminale en spécialité Arts Plastiques du Lycée Alphonse Daudet, rien que ça !

Les « party bars », installés dans la cour de l’école et tenus par des étudiants, donneront lieu à de la poésie à voix haute, musique, jeux, maquillage, nail art, bar à citronnade... Ces propositions poétiques et festives sont coordonnées par Charles La Via, enseignant à l’Ésban.

Infos pratiques : Le quatre-heures de l’Ésban le samedi 6 avril de 14h à 18h. Entrée libre au 10 Grand’Rue à Nîmes.

Anthony Maurin

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