Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 03.07.2023 - Stéphanie Marin - 1 min  - vu 3469 fois

BEAUCAIRE Les salariés en grève illimitée chez Tratel

90 à 95% des 90 salariés du site Tratel de Beaucaire ont participé au mouvement de grève lancé ce lundi 3 juillet. 

- Stéphanie Marin

Filiale du groupe Heidelberg, l'entreprise Tratel spécialisée dans le transport des vracs solides et des pulvérulents, a été mise à la vente en fin d'année dernière. Un mouvement de grève est en cours au niveau national depuis ce lundi 3 juillet, le site de Beaucaire en fait partie. 

Ce lundi 3 juillet, un mouvement de grève illimité a été lancé sur l'ensemble des sites de l'entreprise Tratel en France, dont celui de Beaucaire voisin de l'usine Ciments Calcia du même groupe Heidelberg. "Tandis qu'on investit des millions pour ces usines - un programme d'investissements de 400 millions d'euros concentré sur les quatre principaux sites émetteurs de CO2 de la société industrielle Ciments Calcia, rachetée en 2016 par le groupe allemand HeidelbergCement, NDLR - concernant Tratel, il serait impossible d'investir 45M€ sur trois ans, pour renouveller la flotte des camions", s'insurge Fabrice Faure, chauffeur routier chez Tratel et délégué syndical central FO.

"Nous voulons que les postes et les acquis soient préservés", explique Fabrice Faure, chauffeur routier et délégué syndical central FO. • Stéphanie Marin

Raison pour laquelle, la société spécialisée dans le transport des vracs solides et des pulvérulents, comptant 650 salariés dans le pays, a été mise en vente. "Nous l'avons appris en fin d'année 2022 et depuis plus rien, souligne le syndicaliste. Nous sommes les sacrifiés du groupe, ça fait plusieurs mois que nous demandons des renseignements, aucune réponse." Et nous n'en aurons pas plus, en tout cas aujourd'hui, la direction régionale nous indiquant se faire le relais d'une communication nationale dès et s'il y en a une. 

Les salariés beaucairois en grève, "entre 90% et 95% des effectifs", selon Fabrice Faure, ne sont pas favorables à cette mise en vente et craignent de perdre leurs conditions sociales : +6% par rapport aux taux horaires conventionnels, prime gazoil, 13e mois, prime d'ancienneté à 20 et 25 ans etc. "Nous voulons que les postes et les acquis soient préservés. En fonction de qui rachète et de leurs conditions, nous pourrions perdre entre 350 et 500€ sur nos salaires", s'inquiète le délégué syndical central FO. 

Stéphanie Marin

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