Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 13.11.2023 - Corentin Migoule - 4 min  - vu 4488 fois

FAIT DU JOUR La nouvelle zone d'activité des Près verts germe à Saint-Christol-lez-Alès

Le promoteur immobilier Claude Dhombre a jeté son dévolu sur la commune de Saint-Christol-lez-Alès où il entend créer une nouvelle zone d'activité économique dans un horizon proche. 

À Saint-Christol-lez-Alès, le projet de contournement que d'aucuns espèrent depuis plus de 60 ans (relire ici) afin de désengorger le giratoire de la Pyramide quasi-quotidiennement embouteillé est au point mort, au grand dam de l'adjoint aux Travaux, Christian Lasch, qui serait ravi de revoir le dossier au dessus de la pile. "Il n'y a rien de nouveau, ni dans un sens ni dans l'autre. Ça va trop doucement pour qu'on puisse communiquer des éléments nouveaux", concède le maire, Jean-Charles Bénézet. 

Alors la commune aux plus de 7 000 habitants poursuit son développement autrement. À commencer par l'accueil régulier de nouveaux commerces s'implantant dans des zones commerciales déjà existantes ou en voie d'être créées. En voilà d'ailleurs une qui pointe le bout de son nez, et dont la réalisation était l'objet prioritaire ce jeudi 9 novembre au soir à l'occasion du conseil municipal saint-christolen.

21 délibérations étaient inscrites à l'ordre du jour, dont celle relative au vote d'un plan urbain partenarial (PUP) liant la commune à Foncière de France, filiale de l'entreprise Dhombre groupe société. Parce qu'il n'est plus en odeur de sainteté avec la municipalité d'Alès, le promoteur immobilier Claude Dhombre contourne en effet l'obstacle alésien en misant de plus en plus souvent sur Saint-Christol-lez-Alès, deuxième commune la plus peuplée de l'Agglo. Son intérêt pour cette dernière s'est déjà concrétisé à travers divers projets, dont la zone commerciale Vermeillet. 

La prochaine à laquelle il envisage de donner vie serait baptisée la zone des Près verts, ce qui a tout d'un clin d'oeil au lycée Jacques-Prévert auquel elle fera pratiquement face si elle sort de terre. Son éventuelle éclosion a gagné en crédibilité ce jeudi soir puisque la signature du plan urbain partenarial, prérequis d'une opération d'aménagement impliquant un acteur privé et un acteur public, a été votée sans encombre. L'absence de deux des plus virulents opposants s'est avérée une aubaine pour l'équipe majoritaire unie autour du maire, tandis que seul Lionel Sugier a manifesté son opposition.

S'il n'a pas souhaité "s’attarder sur la personnalité du promoteur", reprochant toutefois au fondateur de Porte Sud d'avoir "construit en zone inondable" (revoir ici), l'ancien adjoint à la Culture sous la mandature de Philippe Roux rejette ce projet à vocation commerciale, brandissant les arguments de "l’artificialisation des sols et l’enlaidissement des entrées de ville", tout en s'inquiétant de la "désertification des centres-villes au profit des commerces de périphérie". Enfin, la proximité de la future zone avec le lycée pourrait "poser des problèmes de circulation" d'après Lionel Sugier qui demeure "très dubitatif sur ce projet".

Toujours est-il que l'opération immobilière de l'Espervette, le nom du chemin qui mènera les automobilistes jusqu'à la zone des Près Verts, est plus que jamais sur les rails sur ce terrain dont la "vocation commerciale" est établie depluis le plan local d'urbanisme de 2009. Sans préciser la nature des commerces qui s'y installeront, Jean-Charles Bénézet a expliqué que ces derniers disposeront d'une surface de 1 000 m². "Même si tout est relatif, il y aura une attention sur le volet esthétique. Ce n’est pas incompatible avec l’activité économique", a par ailleurs assuré l'édile saint-christolen.

Aussi, l'intérêt du dernier nommé pour ce projet commercial aurait été motivé par le "deal" qu'il a passé avec le promoteur, à savoir le financement à hauteur de 95% du montant total par ce dernier des travaux de rénovation du chemin des Boissières, aujourd'hui partiellement goudronné. Bien que l'inclinaison du terrain complexifie sa viabilisation, au point d'avoir poussé au renoncement une enseigne de bricolage jadis désireuse de se l'approprier, elle ne semble pas insurmontable pour Claude Dhombre.

"Ça peut aller vite connaissant le promoteur. C'est sûr que ça verra le jour en 2024", confie le maire. Si la création d'un tourne-à-gauche dans le sens Alès-Saint-Christol pour permettre aux automobilistes de rallier facilement la zone des Près verts depuis la D6110 n'est, pour l'heure, pas envisagée, la transformation du chemin de l'Espervette en impasse est une éventualité. "Mais ce n'est pas lié directement au projet", rétorque Jean-Charles Bénézet, qui fait valoir l'argument sécuritaire de rigueur à la suite de plusieurs "accidents graves" dans le secteur.

 Et aussi...

Esat Les Gardons : le Rouret en danger

La fermeture programmée du site saint-christolen de l'Esat Les Gardons au Rouret est "toujours programmée pour la fin de l’année", a annoncé le maire en marge du conseil municipal. Le dernier nommé dit avoir profité de la venue à Alès du ministre de la Santé Aurélien Rousseau pour lui remettre en main propre un courrier traduisant son "mécontentement".

Logements sociaux : une mise en conformité progressive

Saint-Christol-lez-Alès est toujours pénalisée financièrement par ses carences en matière de logements sociaux. "On est passé de 8% à 12,5% de logements sociaux. Ça monte doucement", expose Jean-Charles Bénézet. Une progression qui ne permet toujours pas à la commune de se mettre en conformité vis-à-vis de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) qui impose un seuil de 20% de logements sociaux aux villes de plus de 3 500 habitants. "Des projets il y en a. Mais ils sont un peu longs à sortir", déplore l'édile saint-christolen.

Photovoltaïque 

La commune a pris sa part relative au projet de cartographie communale identifiant les zones d’accélération des énergies renouvelables. "C'est la loi du 10 mars 2023 qui demande à chaque commune d’identifier des zones ayant un potentiel d’accueil d’énergies renouvelables", a précisé le maire au cours du conseil municipal, lequel s'attend à voir fleurir des panneaux photovoltaïques sur les parkings des commerces de plus de 1 500 m². "C'est moins courant mais ça se fait, on a aussi identifié des bassins de rétention", a précisé l'élu.

Corentin Migoule

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