Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.05.2023 - François Desmeures - 3 min  - vu 1058 fois

FAIT DU JOUR Le crayon à tailler au CBD, innovation collaborative de deux entreprises alésiennes

De gauche à droite : Tristan Cano, Benoît Le Guein et Mathieu Givelet, autour du nouveau crayon à tailler d'OCNI, au CBD du Chanvre cévenol

- (photo François Desmeures)

OCNI et le Chanvre cévenol s'associent pour lancer un produit 100% local, conçu par OCNI pour entrer dans sa gamme, à base de la production agricole du Chanvre cévenol. Un nouveau crayon comestible à tailler, à base de CBD, cannabidiol sans fonction psychoactive. 

De gauche à droite : Tristan Cano, Benoît Le Guein et Mathieu Givelet, autour du nouveau crayon à tailler d'OCNI, au CBD du Chanvre cévenol • (photo François Desmeures)

Deux noms déjà connus dans le giron des entreprises du bassin alésien, des dirigeants sensiblement du même âge et dans une dynamique d'innovation... Il n'en a pas fallu beaucoup plus pour que se rencontrent les inventeurs du crayon à tailler OCNI, Benoît Le Guein et Tristan Cano, et la famille Givelet, qui a eu le culot de lancer une production locale de CBD à grande échelle sous la bannière du Chanvre cévenol, à une époque où la législation française sur la plante était encore hésitante. "Il y a deux ou trois mois, le Chanvre nous a contactés", conte Tristan Cano pour expliquer la genèse du projet. "Au Chanvre cévenol, on a toujours cherché à collaborer avec des personnages locaux", confirme Mathieu Givelet. 

Chez OCNI (pour objets comestibles non identifiés), on est sans a priori sur la question du CBD. Ou s'il y en a un, il est plutôt positif puisque la société a déjà tenté d'élaborer un crayon à base de CBD, avec une matière première venue des États-Unis. "Mais le goût était très amer, moins subtil, beaucoup moins intéressant, enterre Tristan Cano. Et le produit ne revêtait pas cet aspect local."

"Il y a de tout dans le CBD, notamment des produits de mauvaise qualité, abonde Mathieu Givelet. Nous, on travaille avec des extraits full spectrum, c'est-à-dire qu'on retrouve tous les éléments de la plante. Le crayon CBD, c'est pour faire découvrir le produit d'une autre façon, à un public qu'on ne touche pas normalement."

"Le citron est une saveur classique mais qui fonctionne assez bien avec le côté herbacé du CBD."

Benoît Le Guein, co-dirigeant et "savant food" d'OCNI Factory

Restait à mettre en saveur les méthodes de conception des crayons comestibles de Benoît Le Guein avec l'extrait de plantes des Givelet. "Il fallait un accord entre le CBD et le citron, explique le cuisinier en chef, Benoît Le Guein. Le citron est une saveur classique, mais qui fonctionne assez bien avec le côté herbacé du CBD." Le produit reste simple à doser, "à mettre au dernier moment sur le plat". 350 milligrammes de CBD sont contenus par crayon. "Avec 4 ou 5 copeaux sur des plats, ou en entrée sur de petits toasts, abonde Mathieu Givelet, on est à 15 ou 20 mg de CBD, soit une dose quotidienne." 

Poissons, crudités en tout genre, guacamole, desserts chocolatés ou amandes se marient particulièrement bien avec le crayon au CBD, d'après leurs concepteurs. "En termes de saveur, c'est assez nouveau." Difficile de contredire Mathieu Givelet, tant l'équilibre est réellement subtil entre le salé et le sucré. Et goûter le produit donne envie de l'associer. 

"La carte locale est aussi un argument commercial."

Tristan Cano, co-dirigeant d'OCNI

"La carte locale est aussi un argument commercial", insiste Tristan Cano, qui dispose aussi d'environ 500 points de vente d'épiceries fines et concept store auxquels proposer le produit. "Même s'ils ne sont que 10 à 15% à nous les prendre, c'est déjà beaucoup." Le crayon est déjà en vente sur le site d'OCNI, au même prix que les basilic, piment d'Espelette, cèpe, ail noir fumé ou encore figues et épices. 

Un produit de plus dans les rayons d'OCNI, après les bouteilles à râper ketchup et moutarde, début 2022, ou le crayon à la truffe de l'automne dernier, "avec 10% de brisures de truffes noires" et qui s'est déjà écoulé à plus de 10 000 exemplaires. L'innovation reste également le maître-mot au Chanvre cévevol, qui s'apprête à lancer "une huile pour le corps, que je teste depuis quelques semaines", sourit Mathieu Givelet, ainsi qu'une gamme vétérinaire pour chiens, chats et équidés. Tandis que, début juin, la distribution du CBD produit par l'exploitation alésienne commencera dans les bureaux de tabac. Comme pour OCNI, ici aussi la carte locale sera un argument commercial. Avant une diffusion à plus large échelle...

Des fleurs de CBD, au séchage, dans les entrepôts du Chanvre cévenol • (photo François Desmeures)

François Desmeures

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