Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 16.11.2023 - Corentin Migoule et Louis Valat - 3 min  - vu 1069 fois

SAINT-HILAIRE-DE-BRETHMAS Repris par deux passionnés, L'Atelier 7 entre transmission et continuité

Rémi Michun et Fabien Guezellou

Rémi Michun et Fabien Guezellou ont rafraîchi le logo de l'entreprise rebaptisée L'Atelier 7.

- Corentin Migoule

Complémentaires à bien des égards, Rémi Michun et Fabien Guezellou ont associé leurs compétences pour redonner vie à une institution alésienne de la sérigraphie aujourd'hui rebaptisée L'Atelier 7.

Deux mois ! C'est la durée séparant la liquidation judiciaire d'Atelier 7 de sa renaissance sous la subtile bannière de "L'Atelier 7". Car lorsqu'ils ont vu dépérir cette institution de la sérigraphie implantée depuis plus de 30 ans à Alès, près de la gare, Rémi Michun et Fabien Guezellou n'ont pas laissé passer l'occasion de lui redonner vie. Le premier cité, âgé de 36 ans, tout comme le second, âgé de 43 ans, sont des boulimiques de travail qui ne mettent pas tous leurs œufs dans le même panier lorsqu'il s'agit d'entreprendre.

Après avoir écumé plusieurs entreprises en qualité de responsable de la communication, celui qui a aussi exercé une activité de conseil pendant deux ans s'est trouvé un nouveau défi qu'il a jugé bon de relever avec Fabien Guezellou. Ancien fabricant de vélos, le dernier nommé revendique un parcours professionnel "atypique" et a opéré depuis près de 15 ans la transition vers la communication. 

Rémi Michun et Fabien Guezellou
Rémi Michun et Fabien Guezellou ont rafraîchi le logo de l'entreprise rebaptisée L'Atelier 7. • Corentin Migoule

"J’ai eu une activité d’infographiste et j’étais toujours en recherche de solutions d’impression pour mes clients. Quand on a vu cette entreprise qui a près de 40 ans, on a voulu lui offrir une continuité", rejoue le quadragénaire, qui n'a rien oublié de la "notoriété" dont elle pouvait jouir par le passé. La connexion avec l'entreprise Atelier 7 longtemps dirigée par Jacques Dugas était également déjà établie pour l'Alésien Rémi Michun, lequel avait fait de cette dernière son fournisseur pendant "plus de 15 ans".

"Comme quoi les chemins se croisent et se recroisent", enchaîne Fabien Guezellou, véritable touche-à-tout à qui l'on doit la création des labyrinthes en carton notamment (relire ici). C'est avec l'intention de ne pas laisser partir en fumée un savoir-faire cultivé pendant trois décennies par la passion d'un seul homme que le duo a jeté son dévolu sur ce qui est devenu L'Atelier 7. "Jacques, c'est le professeur Tournesol de l'impression. Il trouvait toujours des solutions", rembobine Rémi Michun, qui entend s'inscrire dans la même veine.

Préservation d'identité et apport de nouveautés

D'Alès à Saint-Hilaire-de-Brethmas, le court déménagement a été opéré il y a un mois. L'Atelier 7 est désormais installé au n°34, lotissement Les Résidences de la Jasse. "On voulait être sur Alès et sa périphérie. Ici il y a du passage, de la visibilité et un parking disponible pour les livreurs qui seraient amenés à livrer nos clients", justifie l'aîné des deux cogérants. Il s'agissait par ailleurs de ne pas s'éloigner de la solide base de clients fidèles à l'échelle locale, bien que l'influence de L'Atelier 7 s'étende des Vans (Ardèche) à la Côte d'Azur.

Celle-ci se compose presque exclusivement de professionnels - des commerçants et des industriels alésiens et nîmois -, tandis que plusieurs associations et collectivités font déjà appel aux services de L'Atelier 7 qui, tout en envisageant de préserver l'identité originelle faisant la part belle à la sérigraphie, s'est spécialisée dans l'impression de flyers, cartes de visite, brochures, affiches et bâches. Conception graphique, création de logos, design de sites web, stratégies de communication et conseils en marketing font aussi partie du large spectre d'activités des deux associés.

"On est assez complémentaires dans notre approche", croit bon de préciser Rémi Michun, lequel a déjà géré une imprimerie pendant "une petite année". L'ombre de Jacques Dugas, aujourd'hui retraité, plane toujours au dessus de l'atelier. "Jacques nous soutient moralement et nous accompagne lorsque nous avons un problème. On sait que l'on peut compter sur lui", se rassure le cadet des deux associés. En s'offrant également les services d'un développeur et d'un jeune alternant, les deux cogérants ont redonné un coup de neuf à L'Atelier 7 qui est ainsi reparti du bon pied. Et en a repris pour 30 ans ?

Corentin Migoule et Louis Valat

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