Les personnels enseignants et d’éducation sont la première ligne de l’Éducation nationale. Dans un pays sans tête, la base doit avoir de solides convictions pour continuer sa mission. Avec ses personnels, les générations de demain entrent peu à peu dans la vie et le manque de moyens inquiète.
Thomas Santucci, du SNES-FSU, dénonce : « Depuis plusieurs années, nous, personnels du collège Les Oliviers, attirons l'attention de l'Éducation nationale sur l'insuffisance du nombre d'assistants d'éducation de notre établissement. Cette année, nous sommes très affectés par la baisse de nos moyens à la suite du remplacement par un mi-temps d'un poste à temps plein d'un AED en arrêt. »
Ici, le personnel a toujours eu à cœur de mener à bien ses missions. Dans un quartier qui a tendance à se paupériser, dans une ville dont les classes moyennes préfèrent les villages environnants… « Nous avons écrit à notre hiérarchie en ce début d'année pour obtenir le remplacement de ce poste et la réévaluation de nos effectifs d'AED. Nous avons obtenu une réponse négative et ferme de monsieur le Dasen, qui confirme la baisse de notre effectif et nous demande de nous contenter des moyens actuellement à la disposition de notre collège. »
Une réponse qui ne plaît pas aux manifestants. Un aveu qui ne laisse rien entendre de bon. Un non-choix qui n’offre aucune perspective pour les jeunes alors même que le monde change à la vitesse grand V !
« Nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette réponse. Une diminution, même provisoire, des moyens d'encadrement met en jeu la sécurité de nos élèves et les conditions de travail et d’apprentissage de toute la communauté éducative. Notre public évolue, le contexte scolaire se dégrade progressivement. »
Peut-être qu’une révision du statut du collège, actuellement en REP vers un classement REP+, serait préférable. La réputation de l’établissement en serait sans doute entachée mais les moyens seraient plus aisément accessibles. Ou pas. « Il serait nécessaire de tenir compte de notre classement REP, de l'évolution des catégories socioprofessionnelles des familles de nos élèves ainsi que du classement QPV des trois quartiers qui entourent notre établissement et d’où proviennent nos élèves. »