Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.11.2022 - Thierry Allard - 2 min  - vu 344 fois

UZÈS Succès pour les trente minutes d’activité physique par jour à l’école

Les élèves font trente minutes d'activités physiques quotidiennes

- Photo : Thierry Allard

Voilà désormais deux ans que les élèves de l’école élémentaire Jean-Macé, à Uzès, expérimentent les APQ30, nom de code des activités physiques quotidiennes de 30 minutes par jour, dispositif mis en place par le ministère de l’Éducation nationale. Désormais, l’idée est de généraliser le dispositif, qui a fait ses preuves dans l’école uzétienne.

Lorsque, il y a deux ans, l’école Jean-Macé a pu devenir école pilote sur les APQ30, « on a sauté sur l’occasion car ça nous semblait intéressant pour le bien-être des enfants, et pour avoir des élèves plus attentifs et plus concentrés en classe », explique Emmanuel Gault, le directeur de l’école labellisée « Génération 2024 ». L’équipe enseignante crée des fiches avec des activités, mais pas des sports à proprement parler, chasse gardée des trois heures de cours hebdomadaires d’EPS. Durant ces trente minutes donc, pas de match de foot, de hand ou de basket, mais des activités et même des jeux patrimoniaux, comprendre la marelle ou encore le ballon prisonnier (ou balle aux prisonniers). L’idée est de « les rendre relativement ludiques, pour faire autre chose qu’en EPS », précise le directeur de l’école.

Et tous les élèves de l’école sont concernés. Ce jeudi, la classe de CM1 de Karine Lendrin travaille la motricité, l’exercice choisi pour toutes les classes cette semaine. Parcours dans des cerceaux, passage en équilibre, lancer d’une balle de tennis dans un panier, les élèves se prêtent très volontiers au jeu. « On les retrouve plus calmes, plus disposés en classe ensuite », note l’enseignante. Les effets se retrouvent aussi dans la cohésion, avec « beaucoup moins de conflits dans la cour, des automatismes et une coopération entre eux qu’on n’avait pas avant », rajoute Emmanuel Gault. Plus largement, « il y a aussi un objectif de santé publique, c’est une mesure post-covid », explique Valérie Cruz, conseillère pédagogique départementale pour l’Éducation nationale.

C’est aussi une question « d’évolution culturelle, depuis très longtemps, l’école française s’intéresse majoritairement à l’esprit et pas au corps », souligne le directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), Philippe Maheu, venu voir par lui-même le dispositif jeudi après-midi. Le DASEN, qui veut généraliser le dispositif, relève que « nous commençons à avoir des collèges qui s’en emparent, comme Jean-Rostand et Jules-Verne à Nîmes. »

Thierry Allard

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